Monastère Aghios Neophitos
Aghios Neophitos est situé au dessus de Paphos sur la route de Polis. Le monastère domine la baie de Paphos .Malheureusement, la campagne se lotit et se bétonne de plus en plus. Nous découvrons d’abord une belle bâtisse de pierre plutôt austère en rénovation (même les monastères n’échappent pas à la folie bâtisseuse qui s’est emparée de l’île !) Des plantes fleuries donnent de la couleur. Nous montons un escalier imposant pour pénétrer dans la vaste église du15ème siècle, un peu trop grande, un peu trop rénovée pour être émouvante. Il ne s’agit pas de ruines romantiques ou de chapelle dans un vallon. C’est un monastère habité avec des moines bien vivants. Le pittoresque perd au change !
Le plafond de l’église est aussi décoré de fresques, d’après nos guides du XV siècles, mais elles paraissent plus récentes. Les Romains sont en costume Renaissance avec des barbes taillées sophistiquées, rien à voir avec les chevaliers en armure d’Asinou. Les décors sont aussi très italiens.
Au musée, je m’attendais à un étalage d’habits ecclésiastiques et d’accessoires en argent. Je trouve des icônes de toute beauté, bien éclairées et à la bonne hauteur, des manuscrits et des anciens livres imprimés ainsi qu’une collection de cartes de Chypre. Ces cartes attirent mon attention :je découvre que Salamine se trouve au voisinage de Famagouste, mais aussi qu’en 1835 Larnaka que j’ai du mal à trouver et même Lemesos n’étaient pas plus importantes qu’Arsos Les Lacs Salés formaient des lagunes communiquant avec la mer.
La visite de la Grotte décorée est tout à fait spectaculaire. Les fresques sont en parfait état, plusieurs artistes venant de Mistra y. ont contribué, Malheureusement nous n’emporterons pas d’images, ici aussi, photos interdites et pas de cartes postales.
Panaghia Khryseleousa

Nous descendons par l’ancienne route d’ Emba .Les anémones rouges promises par le guide Nelles sont remplacées par des constructions de luxe pour touristes fortunés . C’est un peu décevant. Le béton gagne en hauteur sur la colline. La petite église Panaghya Khryseleousa du XII – XIIIème est très jolie du dehors avec ses coupoles et découpes de volumes Le ciel est bleu, j’espère que nous aurons de belles photos. Une femme me hèle sur le pas de la porte d’un petit snack : elle a la clé. Je lui parle en grec, elle est ravie. Son mari intervient pour que nous venions après la visite manger quelque chose chez eux. Ils sont tellement gentils que j’invente un mensonge pour ne pas les vexer. Des amis nous attendent pour le déjeuner, nous n’avons pas le temps de nous attarder. Je convoque toutes mes connaissances de grec pour leur raconter cela. Apparemment c’est correct (le grec) .la femme nous accompagne dans l’église, allume des cierges, embrasse les icônes, se prosterne pendant que nous détaillons les fresques.
Pique-nique sur les rochers non loin des tombeaux des rois. Le ciel est couvert, le vent d’Ouest ride la mer de petites vagues blanches. Tout près, un minuscule port de pêche avec trois bateaux. Les pêcheurs doivent drôlement bien manœuvrer pour sortir de la petite échancrure et éviter les rochers pointus. Un vieux arrive, nous sommes curieuses d’assister à son départ, mais son installation s’éternise.