
Nous connaissons mieux les ressources de Polis et faisons nos courses près du lycée dans une pâtisserie de luxe qui vend des mini gâteaux orientaux, chez le boucher et à la boulangerie où nous achetons des beignets et un tyropita au fromage de chèvre et à la menthe.
Pour aller sur l’autre côte de la péninsule de l’Akamas il faut faire un grand détour par la route de Paphos qui traverse une campagne très verte. Les oliviers et les caroubiers se détachent sur des prairies fleuries et des champs de blé déjà haut. A 500-600 m la vigne les remplace avec de jolis villages aux maisons de pierre. La descente sur Pégia est décevante : les promoteurs ont construit des villas de luxe avec des piscines qui s’étagent sur la colline. Fin de la route à Aghios Giorgios : une esplanade autour d’une église moderne sans intérêt, au dessus d’un petit port
Aghios Giogios
Un petit site archéologique est ouvert au public : basilique chrétienne avec quelques colonnes, mosaïques à motifs d’oiseaux et de poissons, petits thermes en ruines.
plage de Lara
La piste longe la côte. Nous l’impruntons malgré les avertissements de l’Office de Tourisme qui déconseille aux voitures ordinaires d’y circuler. Au début le paysage est un peu décevant : une côte plate, basse, rectiligne. La garrigue cache la mer, pourtant proche.. Nous avons beaucoup roulé pour trouver moins bien que les plages des environs immédiats de Polis. , je mengage à pied par un chemin de traverse qui rejoint la mer. Au sol, toute une floraison de glaïeuls roses nains d’environ dix à quinze cm, des orchidées roses
Nous ne trouvons pas les gorges d’Arakas (le but de l’excursion) mais la station des Tortues de Lara est bien indiquée. C’est une belle plage de sable déserte. Sanctuaire pour les tortues marines qui viennent pondre. La plage doit rester vierge de toute installation, les baigneurs doivent quitter les lieux une heure avant le coucher du soleil.
Nous nous installons sur le sable. Peu à peu quelques touristes arrivent, mais la plage est grande. Vers deux heures il fait très chaud. J’ai oublié mon maillot. Je remonte mon short pour me baigner jusqu’à mi-cuisse. L’eau est encore froide, cela n’aura été qu’une trempette pour la forme.
Sur la piste
Sur la piste, nous ne rencontrons que des 4×4. Elle est en très mauvais état, défoncée par endroits, de grosses pierres dépassent. Souvent, je descends pour alléger le poids de la voiture. Plus on continue, plus cela se dégrade. La HYUNDAI n’est vraiment pas adaptée à ce genre d’exercice, petites roues, châssis bas, centre de gravité très haut, sans parler de la boite de vitesse récalcitrante – ce n’est pas la 205 « 4×4 berbère » ni même la Nissan Micra que nous avions en Crète . Allons nous être forcées de faire machine arrière ? la conduite est très difficile . La route grimpe dans la colline en pente raide, le maquis est progressivement remplacé par la forêt de pins. C’est une expédition comparable à celles du Cap Vert ou du Maroc. Enfin au sommet, l’aventure se termine bien, nous retrouvons le goudron.
Nous voulons revoir les plages du nord que nous avions bien aimées avant hier. Sur la petite plage de Pomos, nous nous adossons aux rochers pour profiter de la douceur du soir et de la jolie lumière.