Energie

maison traditionnelle
L’électricité n’arrive pas dans la campagne. Les paysans utilisent les batteries des voitures pour regarder la télévision ou s’éclairer. 50 cents suffisent pour recharger la batterie. L’essence est trop chère pour alimenter les générateurs. Quant au solaire, on n’y pense même pas ! L’investissement est trop élevé 500$ pour un panneau ! La poussière les endommagerait et en réduirait l’efficacité. Le prix du courant électrique varie selon le nombre d’abonnés pour une ligne et un transformateur. Elle coûte très cher dans les campagnes.
Chams
Nous passons devant deux mosquées. L’une d’elle, en construction, aura de hauts minarets. Elle serait financée par les pays arabes. Les Chams sont musulmans. Autour de la deuxième mosquée je remarque des champs d’arachide.
la piste en refection : la vie au village
Pas de chance! la piste est en réfection aujourd’hui. La voiture avance péniblement dans le chantier. Ce qui n’est pas forcément un inconvénient pour nous : nous avons le plaisir de découvrir la vie au village. Des hommes regardent la télévision ensemble au café. Un épouvantail installé devant une maison est censé chasser les mauvais esprits. Lorsque quelqu’un tombe malade, par exemple, on attribue la maladie à l’influence des mauvais esprits. On observe le va-et-vient des motos et des « taxis » (motos tirant une remorque chargée de dizaine de passagers ou plutôt des passagères). On regarde les maisons sur pilotis. Le coiffeur officie en plein air mais il a de vrais fauteuils de coiffeur, des miroirs et des blouses de nylon noirs comme dans un salon européen. C’est un salon très moderne si on le compare aux coiffeurs de Hanoï installés en pleine rue avec un miroir tenant à un clou sur un arbre avec une sorte de « boîte à outil » et un tabouret.
pagode

piété villageoise, on vient enrubanner les statues
Le chauffeur arrête la Camry Toyota près d’une pagode. Des drapeaux multicolores balisent un parcours à travers la rizière vers une autre pagode. (ce n’est pas le vrai sentier mais les habitants réclament une route directe pour arriver à la pagode en moto ou en voiture). Nous traversons dees jardins des maraîchers avec des plants très soignés d’ail, de coriandre, menthe et des salades. Au pied de la colline, on voit sous un abri des barques emballées dans du papier brillant comme pour une fête. Il y a aussi toutes sortes de sculptures naïves en ciment peint : éléphants noirs avec des rubans vert, un cochon bleu, un lapin blanc aux oreilles roses, un cheval attelé à une charrette verte, un crocodile blanc et noir, des volatiles, des personnages et dans une grotte une vieille femme (génie) entourée d’animaux, , cobra coq, rat…on aurait dit une crèche. De là part un escalier de ciment qui mène à la grotte dans la montagne. Dans cette grotte un temple du 8ème siècle en brique a été installé<; le stuc décoratif est parti. Sur le fronton subsistent encore quelques rosaces et rubans mais la décoration du linteau est effacée.

linga naturel: un stalagmite, l’eau qui suinte sur la roche est bénite!
C’est à la lueur des flashs du téléphone mobile que Khem me fait découvrir le Linga : une stalagmite polie, arrondi à l’aplomb d’une stalactite. L’eau dégouline sur la pierre et donne de l’eau bénite. La grotte est jolie avec ses draperies naturelles.
Deux bulldozers ont aplani la piste, un camion d’eau mouille la poussière qui est un véritable fléau au Cambodge.
Sur la route, nous dépassons les lycéens qui quittent l’école à vélo, les plus âgés à moto, chemise blanche, longues jupes noirs ou short. Ils sont vraiment très nombreux. Filles et garçons seraient scolarisés à égalité maintenant. Les familles cambodgiennes sont très nombreuses. Il n’y a pas de politique d’enfant unique comme au Vietnam ou en Chine.
Devant nous, un minibus est tellement plein que la porte arrière reste ouverte et qu’il y a un passager sur le toit. Comme cela ne suffisait pas, une moto dépasse du coffre. Un policier fait signe d’arrêter. Quelque chose passe de la main à la main, billets ?