Fruits et araignées

Les vergers d’anacardiers et de manguiers remplacent les rizières. Sur les bords de la route on vend des fruits. On vend également des mygales frites entassées dans une bassine. Je ne reconnais pas trop la silhouette de l’araignée, les pattes velues étalées de chaque côté. Pas appétissant du tout ! Les ananas sont empilés en pyramide. On propose aussi des canards entiers laqués d’orange. Des vieilles femmes enturbannées du krama à carreaux rouge et blanc traditionnel portent d’étrange cylindre : du riz gluant enroulé dans des feuilles de bananes qu’il faudra faire cuire dans le cylindre. Des petites filles apportent à la fenêtre de la voiture des fruits du palmier à sucre : décortiqués ils ressemblent à de petites méduses translucides élastiques.

Kompong Cham
On s’approche de Kompong Cham, autrefois la troisième ville du Cambodge. Elle doit son nom : embarcadère des Chams, aux Chams venus autrefois du Vietnam, musulmans et souvent pêcheurs. La province de Kompong Cham du temps de l’Indochine française fut une province coloniale où fut introduite la culture de l’hévéa en 1920 (5000ha) 1921 (10.000 ha). La ville a gardé ses maisons coloniales au centre que nous ne traverserons pas.