
Le mur d’enceinte en latérite a subi de lourdes destructions du fait des bombardements américains. L’entrée était autrefois gardée par des nagas. Il reste un Garuda sur un naga. On devine l’emplacement des douves qui cernaient le complexe.
L’entrée est joliment sculptée avec des apsaras gracieuses sous un bel éclairage. La tour était accompagnée de deux bibliothèques où l’on conservait les « teck d’adoration » qui servent aussi de divination. Des bibliothèques, il ne reste pas grand-chose. La tour est au beau milieu d’une pagode moderne en ciment peinte de fresques colorées et naïves. Au 12ème siècle c’était un temple hindouiste puis bouddhiste. Les sculptures, principalement bouddhistes ont été dorées par les bouddhistes actuels.
Khem nous raconte l’assaut où les démons veulent tuer Bouddha. Une mêlée de combattants est sculptée avec des éléphants. La Déesse qui essore ses longs cheveux fait tomber: l’eau : l’inondation noiera les éléphants.
Un Bouddha couché avec les bonzes qui le pleurent décorent un linteau.
Un fronton triangulaire raconte comment le Prince Siddhârta à cheval s’est échappé du palais royal avec la complicité des dieux qui ont étouffé le bruit des sabots du cheval.

un temple antique dans une pagode moderne
Sur un troisième fronton est représenté le père du Bouddha, occasion pour Khem de nous raconter la naissance du Bouddha, bébé extraordinaire, qui a marché dès sa naissance. Son père, le roi, ayant convoqué un devin pour savoir si ce fils lui succéderait, l’avait enfermé dans son palais pour qu’il ne connaisse ni la maladie, ni la misère ni la mort. Ce récit explique le fronton précédent/
Cette visite est aussi l’occasion d’observer la piété des gens ordinaires. La pagode récente contient une fresque de l’enfer qui rappelle étrangement l’enfer chrétien et les fresques que nous avons vues en Grèce ou en Roumanie. Si paradis, Réincarnation, Nirvana différent, il y a une étrange similarité dans la punition. Démembrement, cuisson dans l’huile bouillante, faire rôtir …
Un jeune couple a garé sa moto devant l’entrée, c’est gênant pour la photo, ce sont des fiancés qi vont se marier. Le garçon s’agenouille à côté du bonze tandis que la fiancée va voir une vieille femme (bonzesse). Khem nous dit que nous employons à tort ce mot, nous confondons moines et bonzes. Non loin de la pagode s’alignent les stupas en ciment – cimetière de village ?