San Gimignano sous le soleil, ses tours, pinacothèque
Sous un soleil magnifique, à 8h30, nous nous préparons à prendre les photos de San Gimignano que nous avions vu sous la pluie .Nous flânons dans les ruelles tranquilles, découvrons des passages couverts, des échappées sur la campagne . .Le marché occupe toute la ville, la place de la Citerne avec les étals de fringues, de quincaillerie et de chaussures, celle du Duomo avec les commerces alimentaires…Cette animation me plaît beaucoup. Je photographie les tabliers et les robes se détachant sur les décors médiévaux. J’aime ces anachronismes et cet apport inattendu de couleurs criardes. Cela ne fait pas l’affaire des autres touristes venus pour la matinée.
Des remparts, je dessine la campagne, les vignes, les cyprès en appliquant les principes énoncés hier en raccourcissant les perspectives pour faire entrer tous les sujets intéressants dans le cadre. Je triche donc avec la géographie !
Les tours

9h30 -Musée civique à l’ouverture. Je monte à la Grande tour de 54 m. Un édit a été publié pour interdire aux particuliers d’édifier des tours qui la dépasseraient. Un malin a contourné l’interdit en érigeant des tours jumelles de 52m. La hauteur des tours revêt une importance insoupçonnée sans aucun rapport avec l’art de la guerre. Il s’agit plutôt de prestige et de prééminence politique. A Sienne, d’après les mêmes considérations, on a pris soin de construire le Beffroi du Palazzo Pubblico de manière à ce qu’il se trouve au même niveau que le Campanile du Duomo. Équilibre politique entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. . Ces tours ont une base carrée, elles sont très hautes et ne comportent que très peu d’ouvertures. Elles ressemblent aux tous du Magne en plus élancé. La Grande Tour a perdu son escalier, elle est évidée. Un escalier métallique moderne qui suit la muraille conduit à la plate-forme où les cloches sont installées. La vue sur la campagne est très étendue. Les collines les plus hautes portent d’épaisses forêts tandis que la vigne est cultivée sur les plus basses.
Pinacothèque
Le Palais Municipal renferme la Pinacothèque qui présente de beaux retables et des polyptiques des peintres de l’école siennoise – plus primitifs – ou florentine –presque Renaissance. Au premier étage, les grandes salles du Conseil sont encore meublées de bancs et de stalles comme aux grands jours de la cité. Les murs sont décorés de fresques Dans la première pièce, le sujet est original. Un jeune homme s’émancipe. On lui remet une bourse qu’il confie à une femme à l’entrée d’une maison (bordel ?). Puis vient la scène de son mariage. Au centre, les époux se baignent dans un baquet. Le dernier tableau montre le coucher des époux dans un grand lit recouvert d’une couverture à carreaux, une servante ouvre le lit où l’époux va rejoindre sa femme. Ce sujet profane, très intimiste surprend.
La grande salle du Conseil est décorée d’une Maesta copiée sur celle du Palazzo del Populo de Sienne, elle même inspirée de celle de la Cathédrale. Encore ici on devine les rivalités, les équilibres subtils. Les autres murs sont peints en l’honneur de Charles II d’Anjou, sur deux registres : en haut les tournois en dessous une scène de chasse avec une battue au sanglier. Les chevaliers des tournois sont très réussis et très colorés. Dante aurait négocié certain accord ici.
San Augustino
Les fresques du chœur de San Augustino retracent la vie de Saint Augustin. Les images sont commentées en latin. Mes souvenirs de latin me permettre d’identifier les scènes mais pas de comprendre les commentaires.
Nous terminons la matinée dans les ruelles à l’écart de la rue principale encombrée de touristes. La forteresse a été aménagée en jardin public. Des oliviers sont plantés sur les pentes, un joli puits, des arcades et quelques cyprès décorent une esplanade où on a installé un cinéma de plein air.
Au retour, l’ itinéraire, « touristique » selon la carte tortille dans une épaisse forêt de chênes où se camoufle une vaste prison.
Pour une fois, nous déjeunons « tôt »- 13h45 : de la porchetta achetée au camion du marché et des beignets de calamar , salade et ratatouille froide.
Il fait chaud, aujourd’hui. La résidence Tana de Lepri commence à se remplir, la piscine aussi. Incident rigolo : le Monde s’envole et plonge dans la piscine, on le fera sécher sur le fil à linge.
La soirée est très douce, j’écris en regardant se lever les étoiles.


Encore une ville que j’ai adorée et dont je garde un très beau souvenir! Pourquoi ne nous montres-tu pas tes dessins? Tu pourrais en publier? Ils sont beaux!
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les dessins sont rangés quelque part dans un placard…. je vais les retrouver… un jour!
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