CARNET DES POUILLES

Cette photo de Castellana Grotte est fournie gracieusement par TripAdvisor
L’ autoroute Bari-Brindisi longe la mer par la plaine côtière jusqu’à Monopoli. Nous montons ensuite dans la colline boisée.
Parking extérieur obligatoire. Ce n’est pas par souci de préserver les abords immédiats de la grotte, comme à Castel del Monte, il y a toute une foire artisanale en plus des hôtels, restaurants, magasins de souvenirs, boutiques qui cachent un petit musée très bien fait.
La visite accompagnée est chère 13€. Ce prix s’explique par toute l’armada de guides, l’éclairage et toutes les installations du site.
Pas d’aventure ici ! Un groupe d’une centaine de touristes encadrés par trois guides suit un cheminement cimenté entre des barrières en aluminium. La guide présente les concrétions amusantes : la civette, la jambe de la ballerine chaussée d’escarpins, la Madone en prière, le dromadaire…Les explications scientifiques sont plus sommaires. Le rôle des Guides se borne à la surveillance « attention à la marche… » « Eteignez votre caméscope ! »
Malgré la foule, malgré les aménagements, la magie opère. Nous marchons trois kilomètres tantôt dans des salles immenses où l’on pourrait loger une cathédrale, tantôt dans un long et étroit canyon, tantôt dans des couloirs ornés de stalactites, stalagmites, colonnes très bien éclairés.
Je marche en tête du groupe, j’oublie mes compagnons et me laisse séduire par toute cette splendeur. La salle blanche est une merveille, colonnes, concrétions de calcite très pure, draperies translucides diffusant une lumière très douce.
A la sortie de l’ascenseur, je retrouve la chaleur et la lumière.
Plage

Cette photo de Monopoli est fournie gracieusement par TripAdvisor
Nous continuons la journée à la plage au sud de Monopoli : plage de sable, eau transparente, parasols bleus et lettini en plastique blanc- 5€ chaque objet. La plage payante jouxte une plage libre bondée. Sous les parasols, très peu de monde.
Nos voisins parlent très bien le français mais ils ne sont ni discrets ni malins .Etonnés de notre présence :
-« vous n’avez pas d’origines italienne ? »
– » Comment êtes vous arrivées ici ? »
– « Créteil, on connaît, on n’aime pas»
– « on avait remarqué que vous n’étiez pas jeunes » insiste le gros balourd »Ce n’est pas une gaffe quand même ! »
En bon Italien, il a des références antiques:
« Nous sommes sur la Via Appienne, ici on changeait les chevaux ! » Renseignements pris, c’est faux, la Via Appienne arrive à Brindisi mais passe plus à l’ouest.
Je passe mon temps dans l’eau. Peu de poissons pas de vagues.
A cinq heures, on remballe. Nous sommes près du site archéologique d’Egnazia où aura lieu un concert de Paganini au programme Theodorakis et Azzola. Theodorakis dans les ruines antiques me plait beaucoup. C’est un de mes grands souvenirs : Theodorakis à Césarée en 1971 ou 1972, nous avions rempli un camion pour aller l’entendre dans le théâtre antique. Les billets se vendent au musée. Nous n’avons plus envie d’entreprendre la visite d’un site ce soir, de toutes façons nous reviendrons pour le spectacle.
Sous la belle lumière du soir, de gros oliviers isolés dans un champ labouré, ratissé et roulé attirent notre regard. Un peu plus loin, on arrose par aspersion : cela fera de belles photos !
