CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

Aquincum , ville d’Hadrien et de Trajan, peuplée alors de 60 000 habitants, fut la capitale de la Pannonie inférieure, près du mur d’Hadrien, aux confins de l’Empire. Détruite par les Goths en 270 puis en 376.
La ville antique s’étendait le long du Danube sur l’emplacement d’Obuda et le nord de l’île Marguerite. Les fouilles ont révélé une ville civile avec son forum deux thermes publics, des quartiers d’artisans, des villas. Plus au sud se trouvait le camp militaire. D’autres fouilles à Pest sur la place Marcius 15, montrent les vestiges de Contraquincum.
Les archéologues ont mis en évidence un système d’adduction des eaux particulièrement sophistiqué. Nous connaissons depuis longtemps le chauffage des thermes et les hypocaustes. Nous avons pu observer les égouts et le collecteur des eaux pluviales ruisselant au marché pour éviter les contaminations des eaux des thermes voisins.
La promenade est agréable sous un pâle soleil d’automne dans un site planté de beaux arbres aux feuillages roussis.
Des expositions temporaires très bien présentées : l’une sur le thème de la beauté et des soins est dédié à Vénus et à Hygiéa. Dans le musée, on peut suivre le travail des archéologues sur les différents sites de Budapest.

Le Musée, très moderne, abrite les trésors d’Aquincum:verrerie et poterie, mais surtout un orgue hydraulique remonté autour de 1930, jolie maquette en bois. Les tubes métalliques ont été retrouvés dans la maison des pompiers voisine. L’orgue a été retrouvé parmi des outils de pompiers. Un diaporama raconte la découverte. Les charpentiers jouaient le rôle de soldats du feu. La salle voisine reconstitue la Maison du Proconsul ou du Gouverneur décorée de mosaïques et de fresques colorées avec des statues de marbre. Ma préférée est la statue de Némésis.
Le retour par le HEV jusqu’à Batthyány puis par le Métro rouge jusqu’à Deák Ter et le bleu pour Ferenciek ter a pris une petite demi-heure.