BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES
Félix a un air de petit garçon malicieux sous son bonnet de laine mais il avoue 25 ans quand je lui demande s’il a des enfants. Nous lui proposons le lait en poudre acheté à Cotonou qu’il accepte volontiers, pour sa petite sœur qui ne va pas encore à l’école.
A l’entrée de la cascade, quelques bungalows ont été aménagés en hôtel. A la paillote restaurant, on commande un sandwich au thon et une pastèque. Un homme doit me guider à la cascade, j’ai une escorte de trois personnes. Une première vasque se trouve au bout du chemin. Il faut escalader ensuite des rochers de gneiss glissants mais où l’on a taillé des marches. Je mets un point d’honneur à me hisser sans l’aide de mes guides. Arrivée au sommet, j’ai la surprise de trouver un bassin naturel d’eau fraîche, verte et transparente. Je nage deux aller et retour en admirant es fougères qui croissent sur la paroi et les très jolis oiseaux multicolores : blanc marron rouge. A la descente c’est très glissant, je me suis râpée sous l’aisselle dans sorte de petite cheminée.
J’avais préparé deux pièces de 200 F , une pour le droit d’entrée, l’autre pour l’accompagnateur. Ce dernier empoche les 400F, les autres réclament. Finalement, celui qui a déjà reçu les deux pièces vient me chercher pour que je paie le droit d’entrée au bureau.
Retour vers la société des hommes
Duran nous montre le campement des Peuls à la sortie de Tanougou. Les Peuls sont des nomades qui suivent leurs troupeaux. Ils construisent des huttes de paille rondes démontables et plantent leurs campements à l’écart des villages bétamaribés « Ils n’aiment pas se mélanger aux gens » et n’envoient pas leurs enfants à l’école. « Seuls, les intéressent leurs bœufs. » Éternelle incompréhension des sédentaires envers les nomades, réciproque d’ailleurs. Je découvrirai plus tard la grande noblesse des Peuls
Il a plu hier. Des flaques stagnent sur les bas côtés. Il me semble que les baobabs ont déjà reverdi. On prend photo sur photo des jolis villages aux toits coniques, des greniers surélevés en terre, des annexes en paille, des bottes d’herbe séchée pour les toits, des petites huttes en paille.

Oui c’était un beau film Simon Werner, mais là je me permets une touche de fantastique, mais jusqu’où ? Alors là, mystère…
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