SAISON INDIENNE
La littérature indienne contemporaine foisonne, le plus souvent anglophone, elle est facilement accessible et largement traduite. J’ai ratissé large dans les rayons de la Bibliothèque et emporté des piles de livres. Difficile d’effectuer un tri. Après deux mois de lectures exclusivement indiennes, je dresse ici un premier bilan.
Les Enfants de Minuit de Salman Rushdie, lu autrefois, je mepropose de relire dès que je l’aurai retrouvé
Très intéressant, N°1 de ce classement personnel : Un océan de Pavots d’Amitav Gosh. Très riche, dense, varié. Premier volume d’une trilogie dont j’attends avec impatience la suite! Il n’est pas besoin d’aller en Inde pour apprécier ce gros roman captivant qui nous emmène sur les mers comme sur le fleuve. Lire la suite ICI
Une découverte, N°2 : Le Dieu des Petits Riens d’Arhundati Roy, une écriture
intéressante,d’une écrivaine engagée. Lire la suite ICI
Un coup de cœur, N°3 : Les neuf visages du cœur d’Anita Nair. lire la suite ICI
N°4 : Noces indiennes de Sharon Maas, lire ICI
une copieuse saga qui fait voyager non seulement à Madras mais aussi dans la communauté indienne de Guyane britannique et à Londres
N°5 : Les collines du tigre de Sarita Mandanna
Je ne suis pas entrée dès le début dans cette saga. Exotisme garanti, très belle évocation des collines, de la jungle, des forêts..
Au début c’est l’histoire de Dévi, petite fille, et de Dévanna le petit garçon si doué, élevés au village ensemble. Coup de foudre pour le Chasseur, si valeureux, si noble… cela m’a un peu agacé. Poursuivant la lecture, le roman a perdu sa tonalité » à l’eau de rose » pour se teinter d’amertume et de tragique. Je me suis attachée à cette famille. J’ai un peu pensé à Autant emporte le Vent dans la ténacité dont Devi fait preuve en cultivant malgré tout ses caféiers..
N°6 : Un Atlas de l’impossible d’Anuradha Roy
pris à la bibliothèque confondant Arundati Roy et Anuradha Roy. Très belle couverture bleue de cette collection Actes Sud
Une saga familiale, Trois générations, trois maisons.
Dans une petite ville provinciale , Songarth, Amulya installe sa fabrique de produits médicinaux tandis que Kananbala, sa femme, s’étiole insensible au charme du jardin, cloitrée et sombre dans la dépression et la démence.
Kamal, marié mais sans enfant, prendra la succession de son père.Tandis que son frère, Nirmal, vivra une vie errante après que Shanti, sa jeune femme ne meure en couches.
La deuxième partie du livre est centrée sur deux enfants, Bakul la fille de Nirmal, et Mukunda, parrainé par Amulya, de naissance obscure et sans caste. Une histoire d’amour aurait pu s’ébaucher entre la jeune veuve qui s’occupe des enfants et Nirmal qui revient.
La troisième partie se passe à Calcutta. Mukunda jeune diplômé s’installe dans la merveilleuse demeure qu’un lettré musulman lui confie à la suite de la Partition et des troubles, il se marie, un fils nait. tous les espoirs sont permis.
Chaque génération reproduit le même schéma : espoirs de jeunesse, désillusions, enfermement dans les convenances, les préjugés et le système des castes. Les femmes paient le plus lourd tribut à la tradition.
Les maisons jouent le rôle de véritable personnages dans ce roman. La maison près du fleuve me fait penser à celle du film le Salon de Musique, il me semble la voir. Il me semble sentir les parfums du jardin de Songarth. Pas étonnant que les maisons soient si importantes: Mukunda devient agent immobilier, de la pire espèce…
C’est une lecture agréable.
J’ai été déçue,par les promesses du 4ème de couverture qui invitait à comprendre l’histoire de l’Inde de la colonisation à l’Indépendance. Cet aspect est plutôt escamoté.
N°7 : Râga d’après midi d’Amit Chaudhuri
Très beau titre, très belle couverture (Picquier) mais une légère déception.
Court roman, léger, délicat, presque trop délicat. Bien écrit. allers-retours entre Oxford où étudie le narrateur et Bombay et Calcutta où vivent ses parents. pages impressionnistes. Pas d’histoire : le héros hésite entre deux femmes, mais on ne sait ni pourquoi, ni comment.
Un peu inconsistant, joli, cependant.
Même en comptant Les Enfants de Minuit, mon top10 est bancal, il en manque deux. La pile de livre en attente est encore haute. Le classement sera-t-il bouleversé?



Merci pour ces suggestions.
« Les enfants de Minuit » est probablement le meilleur livre de Rushdie (avec « Le dernier soupir du Maure », mon chouchou). Anita Nair a aussi écrit un très bon « Compartiment pour dames ».
Dans un autre genre, l’oeuvre de Krishnamurti vaut aussi le détour.
J’aimeJ’aime
je te suis à 100% sur l’Océan de pavots et le Dieu des petits riens, je note aussi Rushdie mais à ma grande honte je n’ai jamais réussi à le lire, ça me tombe des mains, il faut sans doute que je fasse un nouvel essai
J’aimeJ’aime
Ah! Bien qu’un peu moins contemporain, j’aurais ajouté « La route des Indes » de Forster et le film qui en a été fait de David Lean en 1984.
J’aimeJ’aime
@chantal : Merci pour cette suggestion !
.J’ai bien pensé à Forster mais il sera rangé avec Kipling dans un article sur les livres écrits par des non-indiens sur l’Inde (j’en ai pas mal)
J’aimeJ’aime
Je suis comme Dominique, je n’arrive pas à lire Rushdie! Et je n’ai toujours pas lu L’océan de pavots. Il faudra que je « tombe » dessus à la médiathèque! En fait, je ne connais rien à cette littérature indienne!
J’aimeJ’aime