CARNET CRÉTOIS

Vol Transavia 14h45/19h10 Orly/Héraklion
Non-voyage : les nuages ont masqué les Alpes, Venise, la côte Croate et ses îles. J’attendais Santorin . Rien. A l’approche de la Crète, l’avion a plongé dans le brouillard. Au dernier moment, la côte crétoise s’est dévoilée, les montagnes encore enneigées. Survol des vergers, orangeraies, cultures sous plastique, gros complexes hôteliers aussi.
Il me plait que l’aéroport s’appelle Nikos Kazantzakis. La Lettre au Gréco, son autobiographie, est dans la valise.
Notre hôtel Arolithos, est à côté de Tylissos.
New Road, direction Rethymnon. Sortir à Gazi et prendre à gauche vers l’intérieur.
Nous loupons la sortie annoncée quelques mètres avant seulement. On prend la suivante et on grimpe au juger. Je branche le GPS : il ignore la Grèce. Nous l’aurons emporté pour rien !
La route serpente dans la montagne entaillée de carrières. Une arche éclairée au néon bleu souligne l’entrée de l’Hôtel. Des petites maisons de pierres aux arches arrondies, des marches soulignées de chaux blanche, des grenadiers et surtout des orangers en fleurs qui embaument.
Le réceptionniste écoute les liturgies du Vendredi saint à la télévision, la bougie qui brûle devant le poste, son visage encadré par une fine barbe et des cheveux longs, lui donnent un air ecclésiastique. Accueil en Grec, c’est sympa cela change du globish international.
Il y a un perroquet comme dans l’auberge d’Hortense dans Zorba le Grec !
19 marches raides mènent au balcon. Notre chambre est au bout. Une vieille clé ouvre la porte de bois. La pièce est très grande, les murs roses, les meubles paysans simple de bois foncé, paysans. La belle cheminée d’angle arrondie, à l’âtre surélevé, paraît être fonctionnelle. Petite télé sur le frigo blanc sans façon. Pour décoration, des broderies, au dessus de la cheminée et une nappe sous verre. Le sol est dallé de belle pierres grises, luisantes, aux formes irrégulières.

Le restaurant est une grande salle prévue pour les groupes ou les cérémonies familiales. Une estrade accueille des musiciens et des danseurs. Les longues tables sont disposées comme pour un banquet. Un menu spécial est prévu pour Vendredi Saint : haricots noirs ou lentilles, escargots, pieuvre grillée, crevettes et pour dessert, des fruits frais (20€). A cette heure tardive nous n’avons pas envie d’un repas complet. Je discute avec le patron : une salade grecque et de la pieuvre suffiraient. Pour 20€ avons aussi une carafe de vin blanc, un assortiment de pains, biscottes, croutons au sésame et au pavot, une pomme et une orange.