ENFIN!
Alors que chez nous on invalide le recours à la loi pour « harcèlement sexuel », ce motif a été reconnu en 2008 en Égypte. Fait divers et procès, qui a inspiré le réalisateur Mohamed Diab.
Le cinéaste a voulu montrer que le harcèlement concerne toutes les femmes égyptiennes : Seba et Nelly appartiennent à une bourgeoisie très favorisée, Fayza, au contraire est fonctionnaire et doit prendre quotidiennement le bus 678 où elle se fait quotidiennement harceler. Deux d’entre elles se font agresser sous les yeux de leurs compagnons. Une seule osera à déposer une plainte.
Tant qu’il n’y aura pas de plainte, le délit sera nié.
C’est ce raisonnement qui permettra aux harceleurs de continuer, mais aussi aux trois femmes d’agir, chacune à sa manière….et à l’inspecteur perspicace de les laisser en liberté.
Ne pas SPOILER! je n’en dirai pas plus. Allez voir ce film!
Il est réjouissant d’apprendre que le succès du film en Égypte a été considérable. La réaction machiste a aussi été virulente mais le cinéaste a gagné tous ses procès. Se garder de tout triomphalisme : la Révolution n’a pas libéré les femmes. Des femmes se sont fait violer place Tahrir. Les succès des islamistes en Tunisie ou en Égypte ne leur faciliteront probablement pas la vie. Mais ce film montre le chemin…



Je l’ai vu hier et j’ai beaucoup aimé. Les personnages sont fouillés, on perçoit bien la situation de chacune, le poids de la famille et de la société et la grande colère qui animent les trois femmes. Du très bon cinéma.
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Sarah Bosquet :
– « En sortant de la salle, difficile de regarder les transports en commun comme avant… »
(Libé)
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