3ème CARNET BÉNINOIS ET TOGOLAIS
La route vers Kpalimé suit la frontière du Ghana qui date du partage du Togo allemand entre l’Angleterre et la France en 1914. A la sortie de Lomé on circule sur une route goudronnée avec quelques nids de poules mais sans encombres. Je guette les immenses kapokiers dont le haut fût domine toute la végétation.
Je commence à mieux lire l’organisation de l’espace rural qu’au cours de nos voyages précédents. De la forêt primaire, il ne reste que ces arbres gigantesques. Les hommes plantent les palmiers à huile et le manioc ou les ignames en défrichant le plus souvent par brûlis. Ce qui paraît dévasté est souvent un champ prêt à être semé. Quand les palmiers à huile sont encore petits on plante ou on sème à leurs pieds autre chose. Ils ne poussent pas tous seuls, ce sont les hommes qui les ont mis, signe que des hommes cultivent ici. Par ailleurs, la vitesse de croissance des végétaux, l’absence de mécanisation font que les mauvaises herbes prennent des proportions énormes et font un fouillis qu’on ne grattera à la houe que vraiment si c’est nécessaire. Si on regarde bien les champs de manioc, ils sont propres.
Les tecks serrés les uns contre les autres sont aussi des plantations. Mais pourquoi sont ils aussi serrés ? Ils croissent en hauteur formant de minces poteaux pour les charpentes, du bois de chauffe mais sûrement pas des planches pour la menuiserie.
120km séparent Kpalimé de Lomé. Vers 13h50 après un peu moins de deux heures de route, l’horizon est barré de hautes montagnes très escarpées. C’est le Mont Agou (986m). Kpalimé se trouve derrière.

Sur votre photo, les deux kapokiers semblent s’enlacer, on comprend que vous ne vous lassiez point de les contempler…
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