CARNET BULGARE
A 10h, la crypte d’Alexandre Nevski ouvre ses portes.
Ce musée des icônes renferme une collection, bien mise en valeur dans cette crypte par un bel éclairage. Malheureusement très peu d’explications sont données, seulement la date, le titre et l’église d’où elles proviennent.
Les icônes sont plus récentes que celles que nous avons admirées en Crète récemment. Les plus anciennes datent du 18ème mais la plupart 19ème . Elles sont originales, différentes des icônes grecques que nous connaissons ou des fresques roumaines. Plus naïves, plus colorées. Les têtes de Saint Georges et de Saint Démétrios sont disproportionnées, comme celles de Jésus et de la Vierge. Les tons sont très vifs : rouge tranche sur orange avec deux bleus francs.
Saint Georges de Yoanina est très original avec sa jupe plissée comme les fustanelles des evzones. Dans le coin, un ange lui lance un collier de perles un peu comme s’il l’attrapait au lasso.
Un Jugement de Ponce Pilate est tout à fait intéressant : les personnages brandissent de sortes de cartons, un peu comme des bulles de BD . Sur un trône, un personnage coiffé d’un turban est vautré dans un coin Jésus, mains liées, est assis sur un tabouret. Au milieu du tableau se tient un personnage énigmatique – une femme ? – La profusion de coiffures exotiques, turbans, chapkas, bonnets, toques, et barbes donne une atmosphère orientale.
La Vierge Source de Vie est un thème que nous avons vu récemment en Crète à Aghia Triada, près de Hania. La Vierge Crétoise occupait le centre du tableau, ici elle a été recouverte de dorures qui se sont effacées sa silhouette est évanescente tandis que la fontaine luxuriante se déverse dans un
carnets de voyage et notes de lectures de miriam 
j’ai vraiment un gros faible pour les icônes, je ne suis pas assez connaisseuse pour les différencier mais j’apprécie
les couleurs ici sont magnifiquement conservées
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plus on en voit et plus on les apprécie! Il me manque la culture orthodoxe pour tou comprendre bien sûr
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Je préfère les icônes plus anciennes, mais celles-ci sont très intéressantes. C’est un art fascinant.
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Ce sont aussi des témoignages de l’époque, le commentaire de George m’en apprend davantage
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Cette icone est, en effet, un message:Le peintre du « Jugement de Pilate » a essaye de representer ici toute la vie dure du peuple orthodoxe bulgare (represente par Jesus), sous la domination de l’empire turque. C’est pourquoi Jesus et entoure et accuse par les turcs qui, pour se justifier, « pour se lever les mains » comme Pilate, portent les cartons avec leur accusations (leur loi et leur « systeme » qui est completement diferrent et « diabolique » pour les peuples orthodoxes). Et Jesus est assis, on ne voit pas des traces de torture sur son corp, ni la croix et sa couronne d’epines : ca veut dire que les turcs ont encore besoin de ce territoire et de ce peuple, mais aussi que le peuple bulgare continue a lutter contre l’oppresion… Les toits des batiments sont couverts par des tuiles d’ue forme specifique, exactement comme on voit meme au present sur les toits des maisons dans les villages bulgares.
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merci pour vos commentaires qui donnent un éclairage tout à fait intéressant! Savez vous ce qu’il y a écrit sur les cartons exactement? Est-ce que vous avez des icônes semblables en Roumanie?
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J’ai essaye de agrandir votre image et j’ai regarde meme avec une loupe, mais impossible de lire ce qui est ecrit sur les cartons.Il faut savoir que a cause de la domination turque(en Bulgarie) et controle turque(en Roumanie), (pendant centaines d’anees), plusieurs icones roumaines et bulgares ont un double message, etant crees pour expliquer et pour accuser . C’est le message religieux, orthodoxe, mais aussi la facon de montrer d’ou vient le mal, ou est le diable, par introduire les turbans, et les vetements turques dans les icones . Meme aux pieds du cheval du Saint Demetrios on y trouve un soldat turque(un « yenicer »). C’est tres interessant et tres tragique, car la plupart des « yenicers » ont ete des enfants roumains et bulgares qui ont ete pris comme esclaves pour l’armee du sultan…Sur les murs du monastere Voronet en Roumanie, l’inferno est plein des diables et des turcs. Pouvez vous m’envoyer une image plus large? Je suis curieux de decouvrir ce qui est ecrit sur les cartons.
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Passionnant ton billet et les commentaires de George aussi.
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On ne remerciera jamais assez George d’apporter un regard roumain et différent!
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Au hasard d’une recherche…Madame,je trouve sur votre blog (déjà ancien) une image du » jugement de Pilate » et sa localisation à Sofia. Le thème a trouvé de nombreux échos en Europe, en Amérique Latine,etc. Son entrée dans le monde des icônes marque une belle étape de sa diffusion aussi votre photo, Madame, m’intéresse beaucoup. Vos lecteurs n’ont pas manqué de souligner cet apport ! Je me joins à eux pour vous assurer de ma sincère gratitude.
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La gallérie dans la crypte de la basilique orthodoxe Alexandre Nevski présente le patrimoine iconographique bulgare dans son ensemble avec l’exposition de trois cent icônes et fresques de la période du Vème au XIXème siècle. L’œuvre la plus ancienne de la crypte est un fragment de fresque qui date du Vème siècle ainsi qu’une petite icône en céramique de Preslav qui date du IXème ou Xème siècle. La plus ancienne icône sur bois est celle de Jesus Pantocrator du XIème siècle. Je vous recommande vivement de demander un tour guidé pour 15EUR (malheureusement les guides de la galerie parlent anglais ou bulgare), car les codes les messages et l’école bulgare d’iconographie sont un véritable trésor et l’un des plus anciens.
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