CARNET BULGARE

A Shoumen, voulant brancher le GPS, je m’aperçois que mon sac à dos avec Carte bleue, carte d’identité, téléphone, appareil-photo, n’est pas dans la voiture. Sueurs froides. DT a l’idée d’appeler mon téléphone. Au 2ème appel quelqu’un décroche. Je l’avais oublié à côté de la table du petit déjeuner. Merci à nos hôtes et Balkania!
En théorie, 56km séparent Shoumen de Varna par l’autoroute. En moins d’une heure, nous devrions être arrivées. L’autoroute est coupée, la route nationale, bondée, et des convois agricoles ralentissent le trafic. Tellement contentes d’avoir retrouvé le sac, nous prenons un homme en stop. Nous sommes incapables de lui expliquer qu’on ne s’arrêtera pas à Varna mais aux Pierres Plantées. On le largue donc à Denya et on cherche le fléchage marron des attractions touristiques.
Au bout de quelques temps, ne voyant rien venir, nous nous arrêtons derrière un véhicule portant un gyrophare. La police ? Une jeune fille très jolie et sympa en T-Shirt marin nous renseigne. Quand elle tourne les talons je vois qu’elle n’a rien sous la marinière, ni short, ni jupe, ni culotte.
Les Pierres Plantées.
Les pierres plantées ressemblent à de grosses colonnes plantées ans du sable blanc fin. Quelle colonnade ? Quel temple antique ? Quels guerriers pétrifiés ? quels arbres ? Le panneau parle de forêt pétrifiée.
L’histoire est autre : la mer a laissé, il y a 50 Millions d’Années une couche calcaire surmontant des sables fins. Une couche d’argile imperméable, sous le sable poreux, a retenu l’eau. Les percolations d’eau dans les fissures du calcaire ont provoqué des concrétions, stalactites, formant de grosses colonnes dans le sable. Par la suite l’érosion a déblayé le calcaire et le sable. Les stalactites ainsi dégagés sont restés en place formant cette colonnade pittoresque et pas si étrange que cela !
Varna
Varna est une très grande ville. Comme toujours, les abords sont colonisés par les grandes surfaces commerciales, malls, concessionnaires automobiles….La circulation est canalisée dans une grande avenue. On se retrouve au centre-ville piégées : impossible de s’arrêter ou de se garer.
Comment flâner dans Varna quand le parking est impossible ? Je repère la Cathédrale, le Musée, le Jardin Maritime que nous nous proposions de visiter…Arrivées à la mer, déception, une barrière en interdit l’accès, plage privée, pas de parking. De rage, je prends la décision de brancher le GPS direction Prilep. Puisqu’on ne peut pas s’arrêter, autant arriver le plus vite possible et profiter de la piscine !
Varna devrait pourtant être agréable avec ses beaux arbres, ses jardins bordant le littoral de la Mer Noire ! la voiture en ville est une nuisance.
La route suit la côte mais de loin. On ne voit la mer que furtivement, puis on ne la reverra plus ; Tournesol et maïs. Le blé a été moissonné, les champs sont labourés. Puis on atteint des collines boisées.
Un petit air d’île de Pâques non ?
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Il y a (par) ailleurs des pierres qui raillent.
D’autres, souvent taillées, rient.
Des pierres bruyantes et mal dégrossies avec leurs rots.
Des pierres de taille à affronter les siècles.
Des pierres au coeur impitoyablement insensible.
Des pierres à la politesse tellement anachronique qu’on les qualifie de néolithiques.
Des pierres ponces sans Pilate.
Des pierres de lard par ailleurs immangeables.
Des pierres tellement malheureuses dans leur solitude…
Des pierres si assoiffées d’avoir roulé terriblement leur bosse mais boivent toujours leur bière sans mousse.
Des pierres qui donnèrent le feu aux femmes des cavernes.
Des boulders, des boutisses, des claveaux et des corbeaux.
Des pierres d’autel avec du vin de messe à la cave.
Des pierres qui perdent de leur préciosité quand elles fréquentent un crapaud.
Des pierres ne se cachant pas d’être camées…
Des pierres qui apprennent très péniblement les calculs
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@ JEA :mes préférées sont les pierrres de liard (nummulites) et les pierres ponces
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