CARNET PÉLOPONNÈSE CRÈTE 1999
Vol Olympic
Dans l’avion la nouveauté, l’exotisme, le détail qui nous dépaysera, est bien trivial : l’arrière de l’avion est « fumeur ». Cette originalité me réjouit par opposition à la prohibition américaine qui nous envahit. Négligence déjà levantine des normes européennes ?
La clientèle des vols réguliers est moins vacancière que celle des charters. En majorité, les passagers sont grecs. Je prends la mesure de la difficulté de la langue : après deux mois d’Assimil, je ne capte rien.
Passée l’Adriatique, nous survolons des îles : Corfou, Ithaque ? La mer est parcourue par de nombreux bateaux. La vue aérienne, mieux qu’une carte, nous livre la géographie d’un pays très montagneux, très aride, de sommets pointus, déserts qu’on atteint par des pistes en lacets. Cette vision chassera les projets d’excursions dans l’intérieur du pays.
Hôtel La Mirage, Omonia
L’hôtel La Mirage est une grande et haute bâtisse de verre et de béton sans originalité particulière, une dizaine d’étages. On nous propose une chambre donnant sur la place Omonia que nous refusons, puis une chambre sur cour: un mu face à la fenêtre. Finalement nous obtenons la chambre de nos rêves avec un petit balcon, sur une petite rue tranquille en face d’un grand magasin. Le mobilier est standard, impersonnel mais propre, la chambre est vaste, surtout elle équipée d’un double vitrage et de la climatisation. Nous voici parées contre les deux plaies d’Athénes : le bruit et la chaleur.
Omonia
Omonia est un carrefour-clé d’Athènes, centre déch, monstrueux chantier du métro, circulation démentielle et faune interlope. Elle est aussi pleine de ressources : toutes les variétés de fast food à la grecque s’offrent à notre choix : kiosques équipés de frigidaires, bouiboui à souvlaki, pâtisserie, sandwicheries moderne et même un supermarché…pour nos dinettes sur le balcon.
La Rue Athinas
La rue Athinas nous conduit à Plaka : les boutiques sont fermées. Il y a un monde fou. Les hommes rassemblés sur les trottoir ne sont pas grecs, peut être slaves ou albanais. Nous passons sans nous arrêter.
PLAKA
Après avoir contourné le chantier du métro Monasteraki ,nous trouvons une sorte de village aux maisons peintes de jaune ou d’ocre au flanc de la colline de l’Acropole. La lumière du soir est belle, les couleurs sont chaudes. Derrière de hauts murs, des jardins débordent de végétation. Des tonnelles abritent cafés et tavernes. Les pavés des rues très en pentes sont polis et glissants. Plaka est beaucoup plus agréable que dans mes souvenirs, plus tranquille. La plupart des promeneurs sont des grecs endimanchés. Au terrasses on sert surtout des cafés frappés dans de grands verres. De nombreux chiens trainent, les chats faméliques paraissent plus vaillants ..Nous grimpons jusqu’à l’Acropole, j’explore seule le sentier qui longe le grillage tandis que Dominique sympathise avec une vendeuse de boissons fraîches et de cartes postales. Nous attendons la tombée de la nuit sur un banc.
L’Acropole, de nuit
Pour voir l’Acropole s’éclairer dans la nuit, nous escaladons un très gros rocher poli par les ans. Est- ce le marbre ou le passage au cours des siècles qui l’a rendu si glissant ?
Premier dîner de souvlaki-pita près de Monasteraki.

Athènes ?!? C’était un voyage pour deux : avion, voiture, hôtel.
A la sortie de l’aéroport : un blindé, non pas un monument militaro-quelque chose, un vrai engin de guerre et/ou de répression avec des types en uniforme qui devaient cuire sur place.
En route pour l’hôtel (chaîne française) au centre ville. Les chocs. Rouler à droite, respecter les feux, ne pas confondre les trottoirs avec les vraies voies de circulation, utiliser les clignoteurs, ne pas bloquer son klaxon, refuser de prendre les piétons pour des cibles vivantes, ne pas fermer les yeux quand se dresse un sens interdit : foutaises, si vous excusez la brutalité.
Un quart d’heure après l’arrivée à l’hôtel : les mains tremblotent encore. D’autant qu’à part notre chambre et une dizaine d’autres au max, l’hôtel est réservé pour un mariage. Des invités arrivent même des USA. Tout déborde dans un tremblement de terre infernal. Dures négociations (presque à couteaux tirés) avec l’opérateur pour ne pas passer la nuit dans la voiture, au bord d’une mer agonisante de pollutions…
Au loin, très au-dessus de toutes ces navrances : l’Acropole.
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