CARNET PÉLOPONNÈSE ET CRETE

notre Fiat Panda!
9H28, le loueur de voiture Reliable attend dans le hall de l’hôtel, cela nous paraît le fin du fin !
Notre voiture est garée sur le trottoir d’Omonia, pas vraiment le lieu pour un contrôle technique ! Nous attendons que l’employé ait disparu sur un scooter pour que D s’installe au volant. Notre Fiat Panda n’est pas vraiment un carrosse. Elle est bignée à l’aile. Son « toit ouvrant » est une capote entoilée comme celle des 2CV d’autrefois qui tient par un élastique. Le moteur fait un bruit de mobylette. Le plafonnier est dévissé. Le cendrier bringuebale.
Nous quittons facilement Athènes car D a fléché le plan. Nous nous retrouvons sur une voie à chaussées séparées. Nous dépassons le monastère de Dafni. Il est impossible de tourner à gauche !
Pour revenir en arrière il nous faut dépasser Eleusis, ses raffineries, ses pétroliers. Nous traversons des zones industrielles enfumées et pestilentielles, reprenons la direction d’Athènes après un détour de plus de 10 km.
Le petit monastère de Dafni est caché dans les pins au flanc d’une colline. Au parking, nous constatons que la portière du passager ne ferme pas à clé : nos bagages sont donc à la merci de n’importe quel rôdeur. Le toit ouvrant ne se ferme pas, il ne s’ouvre d’ailleurs pas non plus. Les essais de freinage sont inquiétants. La Panda n’est vraiment pas une affaire !
Dafni

Le petit porche du monastère s’ouvre sur une cour carrée bordée d’un côté par des arcades en ogives.Au centre: un cyprès magnifique. Face à la basilique, un mur avec un banc de pierre sous un abricotier. Le monastère a été occupé par les Francs et les Cisterciens. De l’abbaye cistercienne, il ne reste que quelques ruines qui laissent deviner un bâtiment à étage. La basilique a subi les effets des séismes, les murs sont intacts mais les mosaïques à l’intérieur ont souffert. Les fenêtres sont ornées de motifs géométriques très fins. Nous observons avec soin les mosaïques Dans la coupole centrale règne le Christ Pancrator, autour de lui la »ronde des prophètes », dans les petites coupoles nous recherchons les scènes décrites dans nos guides : on reconnaît un très curieux baptême ou l’eau est figurée par des rayures bleues horizontales.
En route, Corinthe, Argos….

L’autoroute enjambe le Canal de Corinthe, des voitures stationnent sur la bande d’arrêt d’urgence, nous les imitons et avons la chance de voir un gros bateau tiré par un petit remorqueur. Le gros bateau a tout juste la place de passer. C’est un curieux spectacle.
Après Corinthe le paysage est très riant, si les montagnes sont complètement pelées comme nous l’avions vu d’avion, la plaine est verdoyante. Elle est plantée de vignes (les raisins de Corinthe) d’orangeraies bordées de cyprès, ainsi que des champs de blé.
Dès la sortie de l’autoroute nous achetons des croquettes de viande et du tsatsiki dans une cantine à la station-service. Nous négligeons les tables à pique-nique et le regrettons ensuite. Trouver de l’ombre est problématique. Nous sommes passées sans nous arrêter devant Némée, Mycènes Argos et Tirynthe. Que de noms évocateurs !
A la sortie d’Argos, le long d’une rivière à sec nous nous installons sous des orangers.