Marroneia : cité antique et plage de Kageles

CARNET MACÉDONIEN ET THRACE

 

La salle de restaurant est à la hauteur du reste de l’établissement. Les télévisions à écran plat sont présentées comme des tableaux de maître dans des cadres dorés surchargés. De lourds rideaux rouge pompeux et pompiers cachent le jour. De grandes tables rondes, parfaites pour des réceptions ou des mariages ne sont même pas recouvertes de nappes mis de sets en papier grenat (4* !). le buffet est à l’unisson, ordinaire. J’y trouve des tomates des olives et de la feta mais pas de concombres, pas de fruits non plus.

Marroneia

Le site de Marroneia se trouve à 30km S.E.. Dans la campagne domine la culture du coton. Dès que le relief ondule la vigne pousse en hauts ceps. A l’approche de la mer, le parfum de la garrigue me saisit. Les oliveraies recouvrent les collines. La côte est escarpée. A l’horizon, la silhouette de Samothrace, triangulaire, massive apparaît.

à l’horizon la silhouette de Samothrace

Le site de Marroneia est très étendu. Les fouilles archéologiques sont dispersées dans les oliviers. Un charmant théâtre antique aux gradins de marbre a été restauré. Une plateforme donne le meilleur point de vue pour les photos. Des archéologues dégagent un talus. Qu’y a-t-il dans leur brouette ? De menus fragments, sans doute.

Un peu plus loin  c’est un ancien sanctuaire qui est l’objet de fouilles. Les archéologues ont disposé des piquets avec des marques et des numéros. Ils ont protégé sous plastique les fondations du temple et ont planté leur parasol un peu plus loin. On n’a pas osé les déranger.

Visiter Marroneia tient plus de l’exploration que du tourisme. Aucune explication n’est dispensée, ni date, ni interprétation. Site archaïque, hellénistique ou romain ? Il faut deviner par soi-même.

Un peu plus bas, une belle mosaïque ornait une villa romaine, motifs de la vigne, pampres, grappes de raisin. Autour du motif central des ondulations figuraient peut être des vagues. Les ruines d’un château byzantin au sommet d’une colline se voient de loin.

Plus bas encore, près de la mer, on a mis au jour une cité byzantine et une basilique chrétienne 5ème -6ème siècle. Un panneau montre la photo de très belles mosaïques colorées qui ne sont pas visibles sur place. On ne voit pas grand-chose mais le site est fleuri de roses parfumées et on a mis des bancs. Je préfèrerais des explications.

le petit port de Marroneia

Juste avant une taverne de poisson on découvre les thermes romains – de taille modeste. Quelques mètres plus bas, un port avec de beaux bateaux de pêche et de petits bateaux de plaisance. Des pêcheurs raccommodent les filets rouge sombre avec des flotteurs rouges du plus bel effet.

Kagelès

 De la digue, on devine à l’abri des falaises brunes une plage étroite formant une bande claire.

C’est là que nous irons passer le reste de la journée.

Un petit lotissement  aux villas contemporaines grises (très laides), un parking, un bâtiment à étage rouge, noir et verre fumé ressemblant à un terminal de téléphérique. Des escaliers conduisent à une jolie plage aménagée : parasols de paille et lits de plage.

11h30. La plage est encore bien vide. On choisit les lits les plus éloignés du bar (et de la sono). On ne paie pas la location des lits et des parasols mais les consommations (chères) sont obligatoires. On s’y retrouve : 2 cafés frappés, 1 bouteille d’eau et 2 club-sandwiches très bien servis : on s’en sortira pour 20€. La journée se déroule au rythme des baignades. L’eau est très claire mais très fraîche. Il y a quelques oursins mais j’ai mes sandalettes en plastique.

Kageles

La plage se remplit vers 14h. Les jeunes arrivent en bande (regain de sono). Cette manie de sonoriser les plages est déplaisante. Puisque chacun a un engin personnel et un casque pourquoi incommoder tout le mode avec cette cacophonie ? L’intensité sonore n’est pas aussi désagréable que celle de la piscine de l’hôtel.

16h30, nous remontons au village avec l’intention d’acheter des yaourts au village. Nous avions oublié qu’en Grèce les épiceries n’ouvrent pas avant 18h. Plutôt que d’affronter les rues de Komotiní nous préférons attendre sur le bord d’une plage déserte sable et galets sur des bancs abrités par un auvent. C’est tranquille et bien aéré avec la brise qui vient de la mer

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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