Aghia Paraskevi – Tychero

CARNET MACÉDONIEN ET THRACE

Feres : Panaghia Kosmosotira

Au lever du jour je sacrifie au rite de ma promenade les pieds dans l’eau le long de la plage d’Aghia Paraskevi. La surface de la mer est un miroir d’opaline bleue. Le soleil surgit des nuages derrière les collines. La granulométrie hésite entre graviers, sable grossier et petits galets ce qui ne rend pas la marche facile surtout quand la pente est raide.

Deux pêcheurs, trois mémés dans l’eau. Le matin est l’heure des grands-mères qui se baignent à plusieurs coiffées de chapeaux tricotés ou de bobs et bavardent.

Le petit déjeuner tarde un peu à l’hôtel Klio. Un monsieur bulgare s’impatiente et va à la cuisine brandissant des billets comme si cela allait accélérer les choses. Les femmes se récrient, je me demande s’il ne va pas leur fourrer les billets dans le soutien-gorge comme des danseuses du ventre. Tout ce qu’il a gagné est d’être le dernier servi !

Puisque Tichero n’est distant que de quelques kilomètres nous pouvons profiter de la matinée à la plage. En Grèce le check-out des hôtels est à 12h. Nous retournons sur nos lits de plage orange. Mais un nouveau public est arrivé pour le week-end. Nous nageons en pleine Bulgarie. L’air est frais, l’eau aussi. Nous avons presque froid.

Traversée d’Alexandroúpolis de part en part. Belles boutiques aux marques internationales, cafés…Direction de l’aéroport. Nous arrivons dans le Delta de l’Ebros dont le Centre d’Interprétation se trouve en face du site Trajanoupolis, aux bains de Loutra. Nous nous inscrivons pour une promenade lundi matin et ne visitons rien puisque nous comptons revenir.

Le relief s’accentue, les tournesols baissent la tête sous le soleil de midi qu’ils évitent de regarder en face.

Feres

Feres est une bourgade vivante avec son supermarché, ses nombreux commerces, sa belle pâtisserie où nous achetons des feuilletés et un assortiment de pâtisseries orientales, minibaklavas, kedaïfs.. tout frais.

Nous visitons l’église de la Panaghia Kosmosotira. Le monastère fut fondé en 1152 par Isaac Comnène pendant une période de grande prospérité de l’empire byzantin. Isaac Comnène âgé de 59ans se retira des ambitions politiques et se voua à dieu, s’établissant dans le monastère nouvellement fondé. Il  comprenait alors 75 moines, une citerne, un hôpital et une bibliothèque et était protégé par une enceinte fortifiée ; l’église est une miniature de Sainte Sophie de Constantinople elle possède de très belles fresques mais fut transformée en mosquée en 1357 et ne revint au christianisme qu’en 1920.

Un peu plus loin kafenéios et tavernes ont installé leurs tables dehors donnant à la petite ville un air animé.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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