AUTOMNE AQUITAIN

L’idéal aurait été de visiter la citadelle de Blaye et Fort Médoc dans la journée, il n’aurait manqué que le Fort Pâté sur une île au milieu de la Gironde, pour voir l’ensemble du Verrou imaginé par Vauban pour garantir la sécurité de Bordeaux.
Le Fort Médoc, n’ouvre qu’à 11h au mois d’octobre. Après avoir patienté derrière un troupeau de moutons qui occupait toute la route tandis que leur berger les suivait en voiture, nous arrivons au dernier moment à Lamarque pour le bac de Blaye. Je vérifie les horaires de retour : 17h seulement. Si on va à Blaye nous ne visiterons pas Fort Médoc. Le choix est vite fait : le passage coute 13.90€ l’aller donc près de 28€ pour ne voir qu’un seul site. Faire le détour par la route ? Le GPS indique 182km. Nous nous contenterons du Fort.

Le fort est précédé par des canaux, sortes de douves, où patauge une famille de canards. Ce n’est qu’après avoir lu la documentation que je comprends qu’il s’agit d’un dispositif défensif de demi-lunes imaginée par Vauban. La Porte Royale est magnifique : le fronton est soutenu par des atlantes portant des armes, dans le triangle, le Roi-Soleil. On devine les chicanes, la herse a disparu mais la belle porte à croisillons est là. A l’étage, les pièces sont aménagées en expositions. Des panneaux détaillent le dispositif du Verrou sur la Gironde, montrent les autres fortifications de Vauban et présentent l’architecte qui ne se réduit pas à un stratège qui a fortifié la France de Louis XIV mais aussi un humaniste qui a protesté contre les persécutions des protestants et qui a étudié l’économie des statistiques s’attachant au sort des paysans et restant près des soldats qui ont construit ses forteresses.

Un peu plus loin, une charmante construction de pierre qui ressemble à une maisonnette est la citerne où les eaux de pluies étaient collectées des toits des casernements tout proches par un système de gouttières. Le puits fournissait de l’eau saumâtre et il fallait aller loin pour chercher l’eau douce. Ces casernes ont disparu, elles sont servi de carrière de pierre entre les deux guerres mondiales, les derniers soldats ayant quitté le fort après 1918.Classé Patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO, le fort est en restauration.

Il reste donc quelques pièces : la boulangerie et des fours, l’infirmerie qui lui est symétrique dans le bâtiment nord. L’élégant corps de garde avec ses arcades et son perron précédé de marches est en restauration, nous le dépassons pour arriver près de la Gironde d’où l’on voit la Citadelle de Blaye mais pas le fort Pâté dissimulé dans la verdure. Une écluse régule les fossés inondables selon la marée.

La poudrière est bien conservée. C’était un bâtiment très solide : la poudre continue dans des barriques de bois devait être protégée, de l’humidité par un parquet de chêne, mais surtout de bombardements ennemis ou de d’étincelles accidentelle>. Les murs épais de 2 m étaient éloignés des murs d’enceinte.
C’était une promenade très tranquille sous le beau temps, bien commentée par des bornes détaillées, de petites brochures.
Pour déjeuner nous cherchons un petit port sur la Gironde derrière le Château Margaux. Un banc au soleil, la vue sur l’estuaire. Un pêcheur remonte son épuisette d’un ponton métallique, il pêche la crevette blanche tandis que son chien surveille la voiture.

Puisque nous passons devant le Château Margaux, nous y faisons un arrêt photo. Fronton classique, 3 étages et de larges baies vitrées. Les chais aux murs jaunes sont impressionnants.
Retour à Cantenac pour acheter une bouteille qui sera un cadeau de prestige, 38€ pour un 2008, le coffret en bois est offert.
A la sortie de Pauillac dans le port, on voit débarquer en pièces détaillée un Airbus venant de Hambourg, en route pour Toulouse

Dernière visite de la journée : les Noisettines du Médoc à Blaignan, non loin de Lesparre. L’accueil est très chaleureux mais nous n’aurons pas de visite de la fabrication comme nous le pensions. Dégustation de noisettines qui sont des pralines un peu spéciale : un cœur de noisette enrobées de chocolat, c’est fin, excellent mais pas surprenant. En revanche la surprise est la crème de noisettine, une sorte de Nutela de luxe, fine, délicieuse. Nous achetons aussi du « thé » aux aiguilles de pin, bruyère, fleur d’acacia et ?
Coucher de soleil sur notre plage du Pin Sec. La mer a laissé une sorte d’émulsion brune, de la vase ou du pétrole ?



Très beau coucher de soleil pour terminer cette journée, au moins à cause des grands crus, les noms nous sont familiers.
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@Aifelle : à chaque coucher de soleil on craque, on photographie comme si c’était le premier…
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on a l’impression de se balader un verre à la main
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@Dominique : très cher pinard!
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Ah mais ça fait du bien de voir enfin ce fameux morceau d’Aibus qu’on voit passer au loin, toujours caché dans le fameux « Airbus on board » !!! (je suis en face, à Meschers sur Gironde !). Je l’appelle le bateau qui a une rage de dents, il est bizarrement asymétrique !
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@Michelaise : c’est bien joli Meschers!
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