ANDALOUSIE Pâques 2009

Une belle étendue d’eau est visible de la route : La Donana ! Des colonies de flamands roses arpentent le miroir bleu comme à Fuente de Pedra.
Un immense parking au sol poudreux est vide : Il n’est pas 9 heures. Nous sommes les premières arrivées, ou presque, il faut aussi compter sur les ornithologues allemands qui ont dormi dans leur camping-car et qui en sortent équipés de trépieds, longues vues et objectifs photos sophistiqués.
La grande église blanche attire notre regard. Par chance,la porte est ouverte! L’endroit est étrange, disproportionné. Le sanctuaire, beaucoup trop grand pour être l’église d’un petit village – la Vierge, trop dorée, avec une paire de cornes de taureau à ses pieds. Au dessus du porche l’ immense coquille évidée paraît bleutée dans l’ombre du matin.
Cette aire sablée, cette église trop grande… impression d’étrangeté.
Les hirondelles rasent la surface du lac. Toute une ribambelle d’oiseaux est posée sur un arceau métallique, jolie guirlande vivante qui se reflète en formant un anneau. Des échasses avancent précautionneusement sur leurs hautes pattes rouges. Une aigrette blanche se pose.
Un grand hôtel blanc, El Tornal, domine le lac. Bien grand pour la clientèle des amis des oiseaux !
Derrière l’hôtel: un décor de western, rue large et sablée bordée de façades avec des frontons plats. Aux barrières de bois on peut attacher les chevaux. Far West ? Mexique ou Amérique latine? C’est une ville fantôme. Des barils de manzanilla sont déposés devant les bars – saloons- fermés. Des enseignes de selliers, bottes de cowboys ou de gardians, pendent des façades de bois. Est-ce un mirage ?
La réalité se réveille vers 10h, les premiers commerçant remontent les volets métalliques et sortent des centaines de boules plastiques contenant des Vierges dorées (si on les retourne y aura-t-il de la neige comme chez nous ?), des cierges, des rosaires en perle (tout faits ou à enfiler soi-même) mais aussi des chapeaux de cowboys, des ponchos en couverture de cheval. Les robes flamencas de toute tailles, couleurs mais toujours avec des volants et souvent des pois. La fleur est gratuite si on achète la robe. La graisse, avec les bottes. On peut même acheter une calèche tirée par un cheval en plastique, harnaché.

Nous sommes sur le lieu de pèlerinage le plus fameux en Espagne.
A la Pentecôte un million de pèlerins sont attendus. Les gitans arrivent avec des chars à bœufs fleuris. Les étranges façades plates sont les chapelles des fraternités de toutes les villes d’Andalousie. A l’arrière du décor blanc soigné, se trouvent de grands hangars. Je pousse une porte entrouverte : des dizaines de grandes tables rondes et des chaises habillées comme dans un restaurant chic. J’avais plutôt imaginé des écuries.



très curieux ce lieu!
bonne journée!
J’aimeJ’aime
j’ai l’impression d’être dans un film de mercenaires avec l’église où viennent s’abriter les peones, il y manque un peu de musique peut être
Trêve de plaisanterie les photos sont superbes
J’aimeJ’aime