VOYAGE EN ORIENT
Benny Ziffer est un journaliste israélien. Il se revendique aussi comme « levantin » – d’un Levant qui s’étendait d’Athènes au Caire, Istanbul pour métropole, le Français pour lingua franca, la littérature, le cinéma et la peinture pour valeurs.
Ses carnets de voyage nous emmènent successivement au Caire, à Amman et ses environs, à Jérusalem, sur les pas de Mark Twain en Galilée, à Istanbul, à Athènes et même à Paris.
Peu d’attractions touristiques, les touristes sont plutôt considérés avec commisération. Au lieu de visiter les sites et les musées, Ziffer flâne dans les marchés avec une prédilection particulière pour les bouquinistes qui vendent à même le trottoir les livres en français à l’Ezbeqieh ou les suspendent avec des pinces à linge près de Beyazit. Il traîne dans les cafés et les lieux nocturnes du Caire en compagnie de son acolyte Niemand – personne – un Ulysse poète juif qui reviendrait à Ithaque/le Caire- improbable personnage, double imaginaire de l’auteur. Il passe une soirée avec Mahfouz. Nous emmène au cinéma….
A Alexandrie il rencontre le sosie de Cavafy, mais il faut se méfier des histoires qu’on colporte sur Alexandrie. J’en ai fait l’expérience personnelle!
C’est sur la piste d’une phrase de Flaubert qu’il traverse la Jordanie et nous en apprendrons plus sur le verre peint d’Hébron vendu par un arménien que sur le musée d’Amman.
J’ai été étonnée de la porosité des frontières. Ziffer ne se cache nullement d’être israélien. Au contraire, sa carte de presse lui ouvre certaines portes fermées.
Chaque fois, il souligne les parentés, les ressemblances entre les Levantins. Quant aux religions, elles offrent de surprenantes découvertes, Ziffer va à la synagogue au Caire et dans un monastère à Jérusalem. C’est en Israël, qu’il assiste à une cérémonie mystique soufie de derviches tourneurs.
Son récit à Istanbul est plus personnel, il touche de près ses origines familiales, la maison de ses parents, leurs amis. Plus politique aussi, le rapport au sionisme, politique turque aussi.
Et si le Moyen Orient oubliait ses différences pour ne vivre que ce qui rassemble?
http://www.turquieeuropeenne.eu/5627-Voulez-vous-des-nouvelles-du-chat-d-Erol-Guney.html
lire aussi cet interview de Benny Ziffer
Podcast de France Inter

Des carnets qui ont l’air très intéressants, je le note. On a une vision tellement biaisée de tous ces peuples à travers les médias.
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Ah! si le souhait qui conclut ton billet pouvait être vrai!
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@claudialucia : cela relève plutôt de l’utopie! cependant la recherche des différence et es oppositions est stérile. on pourrait adopter un point de vue différent que le manichéisme qui règne dans tous les médias
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Je susi absolument r
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(je serais ravie d’avoir enfin mon ordi, mais bon, actuellement, non)
Bref.
je disais donc que je suis ravie de trouver ton avis, ce livre est à la bibli, il m’attirait beaucoup, je l’ai feuilleté, puis reposé, d’autres ont pris le dessus, mais là je le note plus fort encore (et puis belle collection Actes sud)
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@keisha : j’ai beaucoup aimé mais je suis en pays de connaissance! je ne sais pas s’il plaira à ceux qui sont moins familiers de cette région. d’autres avis m’intéressent.
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Il va me manquer la connaissance du Caire, je le crains..; Mais je peux tenter, j’aime bien ce genre de livres. (j’ai déjà mis les pieds à istanbul, Athènes et jérusalem, ça devrait aider, non? ^_^)
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la moitié du livre se passe au Caire, mais dans des lieux où je n’aurais jamais mis les pieds, Le Caire nocturne par exemple ou chez des octogénaires voire nonagénaires mais eux sont les contemporains de mon père.
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