PARIS EN EXPOS
Je connaissais bien sûr ses Nanas, et la Fontaine Stravinski à Beaubourg et le Cyclope près de Milly-la-Forêt réalisé avec Tinguely. L‘exposition d Grand Palais permet de découvrir de nouvelles facettes, des techniques inconnues et d’appréhender l’oeuvre de Niki de Saint Phalle dans une dimension plus globale. Variété des œuvres et des inspirations.

Collages et montages d’objets dans du plâtre, scies, couteaux, objets de morts ou jouets colorés, sortes de mosaïques avec grains de cafés ou cailloux pour des paysages et des femmes paysages, femmes enceintes de bateaux ou de paysages. Fonds noirs avec taches blancheset drippings inspirés de Pollock qui me rappelle que Niki de Saint Phalle est aussi américaine

. Mariées et parturientes incorporant des objets divers du quotidien, fleurs ou jouets d’enfants. Ces femmes sont plutôt inquiétantes. La condition féminine ici n’a rien de réjouissant ni d’enviable. Ces maternités n’ont rien de tendre ni de « maternel ».
Au contraire, la Hon femme-maison de Stockolm- 28m – quand même! figure une femme en rondeur, accueillante, bienveillante comme les Nanas occupant la grande salle, nanas dansantes sur un piédestal tournant, immense nana noire,
Nana-Rosa Parks figure desluttes anti-ségrégationnistes. L »oeuvre de Niki de Saint Phalle s’inscrit dans les luttes des années soixante, politiques, féministes. Ces nanas joyeuses par leur taille énorme, leur formes exagérées écrasent la masculinité. Elles prennent le po

luttes anti-ségrégationnistes. L »oeuvre de Niki de Saint Phalle s’inscrit dans les luttes des années soixante, politiques, féministes. Ces nanas joyeuses par leur taille énorme, leur formes exagérées écrasent la masculinité. Elles prennent le pouvoir dont elles sont exclues. Ceci sans acrimonie. Sur les murs sont exposés de véritables lettres d’amour graphiques destinées à l’amoureux, l’amant ou le mari?
On quitte cette salle chaleureuse par un intermède plus grinçant des mères dévorantes,

vieillissantes. Vision amère de la famille se terminant par la mort du père dans son cercueil tandis qu’un oiseau rouge est crucifié
On arrive enfin dans la section la plus violente de l’exposition, celle que rappelle l’affiche : l’art à la carabine. La plasticienne a inclus des sachets de peinture, des oeufs dans du plâtre et le public est inviter à tirer sur l’oeuvre préparée d’où dégoulinera de la peinture. Violence politique, non pas gratuite?

Enfin Niki elle même assise dans un coque, fauteuil, serine :
« Moi, je m’appelle Niki de Saint Phalle et je fais des sculptures monumentales »
nous invitant à découvrir ses sculptures d’extérieur, Golem de Jérusalem, jardin des Tarots en Toscane rappelant Gaudi.

Une oeuvre variée, politique. Une personnalité marquante de la fin du 20ème siècle.


Depuis le temps que je repousse cette visite pour cause de santé défaillante, j’espère maintenant y aller afin la fin de l’année. Je devrais pouvoir y arriver.
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@Aifelle : surtout prends ton billet à l’avance la queue est rédibitoire
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J’ai pu voir l’expo Hokusai, sans queue rédhibitoire (mais avec foule à l’intérieur), pour Niki j’hésite toujours…
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@keisha : n’hésite plus, c’est une exposition majeure
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