MILLE ET UNES NUITS
Merci à Babelio et à Flammarion d’ avoir enchanté un week end gris et pluvieux!
Une très belle couverture noire, ornée d’une mosquée et de palais aux sept fins minarets turcs effilés comme des crayons aux nombreuses coupoles, un éléphant blanc et son cornac coloré, sont la promesse d’un conte des mille et une nuits.
Elif Shafak a distillé tous les ingrédients des contes : le sultan et ses palais merveilleux, la jolie princesse, la ménagerie et ses fauves, la naissance miraculeuse de l’éléphant blanc, le méchant pirate, les gitans magiciens, même la sorcière et ses sortilèges, ses herbes qu’on croit maléfiques, son chat empaillé…..

L’enfant cornac Jahan, venu d’Hindoustan, enchante la petite princesse curieuse de l’éléphant blanc, du récit de la naissance de l’éléphant, son frère de lait – Vérité ou invention? Dans le cours de l’histoire nombreuses sont les interrogations, vérité ou invention? Jahan est il Indien? est-il seulement un petit voleur?
On peut aussi lire dans l’architecte et le sultan comme un roman historique : l’architecte est Sinan, le sultan Soliman, puis Sélim et enfin Mourad . L’auteur raconte le demi siècle le plus glorieux de l’empire ottoman, les conquêtes de Soliman, en Hongrie, les batailles glorieuses. Elle raconte aussi les travaux de construction des mosquées d’Istanbul et d’Edirne, mais aussi, la réfection de l’adduction d’eau. Nous imaginons les plans merveilleux, les prouesses architecturales.
Jahan, apprenti de Sinan, part à Rome rencontrer Michel-Ange. Cette rencontre fait penser beaucoup à Parle-leur de Batailles de rois et d’Eléphants dont le thème est proche mais le traitement littéraire très différent.
On peut aussi lire un thriller, les échafaudages tombent, tuent des ouvriers, des cordes sont sectionnées. Qui en veut à Sinan? L’énigme court le long du récit….

Sous une lecture facile d’un livre dont on tourne vite les pages (je l’ai dévoré) se cache de nombreuses richesses. Cependant, ce n’est pas le livre d’Elif Shafak que j’ai préféré. j’ai été plus touchée par le crime d’Honneur.

L’histoire me plaît mais la référence à Parle leur de bataille.. me plaît moins! mais tu dis qu’il est traité d’une autre manière, alors?
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