Samarcande – Amin Maalouf

LA ROUTE DE LA SOIE 

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« Et maintenant, promène ton regard sur Samarcande! N’est-elle pas reine de la Terre? Fière au-dessus de toutes les villes, et dans ses mains leurs destinées  » Edgar Allan Poe

Dans quelques semaines nous serons à Samarcande!

J’ai déjà commencé le voyage en bonne compagnie : Amin Maalouf. C’est une relecture.

Le roman s’articule sur trois parties. La première s’ouvre avec l’arrivée dOmar Khayyam à Samarcande en 1072, alors que règne le Nasr Khan, maître de la Transoxiane. C’est là que le Cadi lui offre en secret le cahier précieux sur lequel le poète consignera ses robaïyat. L’armée Seldjoukide avance inexorablement, tentes et yourtes forment une véritable ville… Omar Khayyam  a le privilège de rencontrer le vizir Nizam-el-Molk du Malikshah qui lui donne rendez-vous à Ispahan. La suite de l’histoire se déroulera en Perse : intrigues de pouvoir entre le vizir, le harem…En chemin vers Ispahan,  Khayyam rencontre Hassan qui deviendra le fondateur de la secte des Assassins.

C’est dans le nid d’Aigle de Hassan, la forteresse d’Alamout que sera conservé le précieux manuscrit. Amin Maalouf en profite pour démentir le lien entre les Assassins au hachich, comme on le dit souvent. Il démonte le mécanisme pyramidal de la secte. Le manuscrit de Samarcande aurait-il eu un rôle dans la fin de la secte? En tout cas, l’arrivée des Mongols de Gengis Khan emporta Alamout, le prince Houlagou la fit démolir pierre pour pierre et mettre le feu à la précieuse bibliothèque. 

La troisième partie du livre se déroule bien plus tard au 19ème siècle. Des traductions des Rubaïyat en 1859 eurent un succès inattendu, salués par Théophile Gautier et Renan entre autres. Le narrateur, un américain du nom de Benjamin O (pour Omar) Lesage entreprend le voyage en Orient pour retrouver le Manuscrit de Samarcande en 1895. Le roman nous promène à Paris, Constantinople, Tabriz, à sa recherche et à la suite des révolutionnaires constitutionnalistes qui, comme les Jeunes Turcs, à la même époque, secouèrent l’absolutisme des sultans et des Shahs.

Le précieux manuscrit retrouvé sombre dans le naufrage du Titanic (fin que j’ai moyennement appréciée).

Encore, ici, Amin Maalouf développe son talent de conteur oriental et dévoile des secrets ignorés, pour notre plus grand plaisir. Mais de Samarcande, je n’aurai qu’un bref aperçu, une excursion que Benjamin Lesage. De la ville du temps de Khayyam, il ne reste pas grand chose,

« – A Samarcande, le temps se déroule de cataclysme en cataclysme, de table rase en table rase. Quand les Mongols ont détruit la ville au 13ème siècle, les quartiers habités sont devenus des amas de ruines et de cadavres. Ils ont dû être abondonnés : les survivants osont allés reconstruire lerus demeures sur un autre site. Au ppoint que toute la vieille ville, la Samarcande des Seldjoukides, peu à peu recouverte par des couches superposées de sable.Sous terre vivent trésors et secrets…. »

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

8 réflexions sur « Samarcande – Amin Maalouf »

  1. j’adore cet auteur et pratiquement tous ses livres m’ont comblé

    Je suis désolée pour le fonctionnement de hautetfort qui me touche aussi impossible de mettre un com ce matin chez Cathe des Routes de l’imaginaire !!
    c’est le lot de tous les hébergeurs d’avoir des soucis

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  2. Pas lu cet auteur, je préfère les livres de voyage. je suis allée à Samarcande, le rêve, mais sache que ces superbes bâtiments ont subi quelques coups au fil du temps avant d’être retapés!

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    1. @keisha : ruines romantiques ou restauration? Samarcande a été sévèrement bombardée en 1920, maintenant on reconstruit on répare, je n’ai pas d’opinion bien tranchée là-dessus; chez nous Viollet-Leduc a reconstruit Carcassonne et Notre Dame….

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  3. Il y a eu récemment un documentaire, et une expo Violet Le Duc. Maintenant on ne touche plus à ce qu’a fait Violet le duc, c’est passé dans le patrimoine.
    Les écoles s’affrontent aussi pour les ruines grecques : on laisse les colonnes par terre ou on remonte (quitte à compléter)?
    Je n’ai pas trop d’opinion non plus, mais Samarcande (le coin historique) telle qu’elle est est magnifique!

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  4. Une belle restauration, bien faite, avec des matériaux de qualité me paraît très souhaitable. Chaque année une partie des remparts d’Avignon est ainsi restaurée par des artistes (pour ne pas dire des artisans) de la pierre ;cela me paraît mieux que des ruines!! A condition que ce ne soit pas fait comme à Héraclion, (Cnossos) avec du béton!

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