CARNET SICILIEN 2016

Comme rien ne nous presse, nous continuons sur la Statale 113 en bordure de mer – inaccessible, cadenassée derrière des maisons et des jardins ou si elle est dégagée, le parking est impossible. Une tour carrée s’élève sur un petit promontoire. Une flèche « Torre Normanne », une petite route s’élève dans la colline pour aboutir à un grand hôtel. Le cancello est ouvert, nous en profitons, au pire on dira qu’on voudrait réserver pour plus tard. La vue est stupéfiante sur toute la Baie. La vue s’étend au-delà de Palerme. Nous reconnaissons les gros rochers aperçus de l’avion. Plusieurs crêtes se découpent .Les maisons s’entassent – minuscule cristaux de sucre blanc – Plus proches de nous, de beaux pins parasols et des eucalyptus ; encre plus près, un arbre de Judée. Je m’installe sur la murette pour croquer un dessin panoramique qui déborde rapidement sur la feuille de gauche à l’arrière du dessin précédent.

Termini Imerese s’annonce avec une sorte de pipeline qui s’avance dans la mer sur une passerelle. Cheminées, raffinerie, la plage de sable n’a rien d’accueillant : plastique, bouteilles…pourtant un couple s’y promène en maillot, serviette sur les épaules. Termini Imerese n’est pas qu’une vaste zone industrielle. C’est aussi une ville ancienne bâtie autour d’une terrasse très agréable avec une vue dégagée, des palazzi, une église monumentale, un corso où les vieux (et les moins vieux) bavardent en groupe, debout sur le bord du trottoir. Nous demandons la route de Messine, la « statale ». on nous renvoie pour un tour de ville ; comme toute ville italienne, les rues étroites sont à sens unique et nous aboutissons de l’autre côté du Corso en face du groupe que nous avons interrogé. Ici aussi, un grand panneau de marbre signale qu’ici, Garibaldi a fait un discours (c’est mieux qu’à Palerme ou on raconte qu’il a fait la sieste).

Le téléphone sonne. Le père d’Andréa nous donne rendez vous d’ici 30 minutes à la station ENI à l’entrée de Cefalù. C’est Marina, la maman qui nous attends, nous suivons sa voiture sur la SS113 jusqu’à ce qu’elle quitte brusquement la route pur un chemin invisible dans les oliviers.