CARNET SICILIEN 2016

GITE DES OLIVIERS
Notre gîte est situé dans une grande maison qui s’ouvre sur une très vaste terrasse orientée à l’ouest, d’où on devine la mer. La terrasse est partagée par des treillis de bois légers sur lesquels courent des lianes (bignonia) . Nous avons une grande table et une cuisine extérieure avec même un four à pizzas. Fauteuils en osier, chaises longues jardinières fleuries de pétunias jaunes et rouges.
L’appartement est petit mais bien aménagé. Dans la cuisine, il y a tout le nécessaire et même des provisions :sucre, sel, café, biscuits et lait pour le petit déjeuner. Dans la salle, une table ronde, un canapé et la télé. La chambre est grande et claire. Le lit King Size prend presque toute la place. Simplicité, bon goût, confort.

Marina a cueilli pour nous des mandarines, et nous propose d’aller nous servir dans le verger en nèfles et citrons…De la terrasse on voit la mer, au loin des montagnes bleutées, derrière les oliviers la silhouette de pins parasols magnifiques. Seul bémol : le bruit continu de l’autoroute et de la statale et le train de temps en temps.
Nous ne prenons même pas le temps de vider les valises, déjeunons sur la terrasse et partons explorer Cefalù. La ville est très animée. Ce week end, ce sont les jours de la Terre Earth’s days. Un concert est programmé à 16h sur le rocher mais nous ne serons pas dans les temps. Avec la carte « handicapé » nous forçons le passage dans les rues piétonnières. Pas question de s’arrêter! Nous trouvons une place payante au parking le long de la plage .

Le lungomare est occupé par des stands écolos : voiturettes électriques, panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire. Sur une petite scène un groupe de rock joue de la musique très fort. Pour les îles éoliennes, au mis d’avril, les bateaux ne partent pas de Cefalù mais de Milazzo (100 km en autobus) Pour compenser cet inconvénient, l’agence fait une ristourne.( 50€ pour Vulcano et Lipari 65€ jusqu’à Stromboli avec retour de nuit.) C’est cher pour être trimballée en car. cette formule ne nous plait pas.
A l’Office de Tourisme, je me procure un plan de Cefalù. Pas de renseignements. Ils sont trop occupés à inscrire les participants à la course à pied de demain (10km dans les rues de la ville).
A la Maison du Parc de Madonie, j’achète une carte (3€) avec une foule de renseignements sur les ressources touristiques de chaque village, les itinéraires pédestres, dénivelée, temps de parcours…On peut obtenir ces informations sur Internet. En l’absence de Wifi, je ne peux rien télécharger.

Ces formalités accomplies, je flâne sans but précis dans les ruelles occupées par les boutiques : souvenirs (variables) alimentation de luxe (comme toujours en Italie), belles boutiques de mode et bijouterie, pendillocheries indiennes aussi (c’est selon le budget !). Ces commerces touristiques finissent par m’agacer. La même marchandise se vend à Santorin, Concarneau, Lindos ou Capri. La mode, les contrefactions aussi. En dehors de deux ou trois rues commerçantes il y a des coins charmants : une petite plage dans un coin entre les maisons avec une dizaine de barques colorées dessinant un port miniature. Les vagues battent les rochers noirs et se brisent en embruns mousseux par l’encadrement d’une porte disparue sur la digue. Une arche où s’est installé un violoniste. Un circuit architectural avec QR-codes ne me tente pas. Je laisse mes pas me porter au hasard. Je découvre les « mégalithes », grosses pierres de fortifications grecques, Cefalù/kephalas, la tête/le rocher. Une petite église de marins a son parvis directement sur la mer.
La cathédrale Normande et ses deux clochers carrés surmontés de pointes, ressemble plus à une forteresse qu’à une église. Elle est ouverte pour un mariage. Le bedeau trie les visiteurs, shorts et épaules nues sont rejetés. Je ne vais pas bien loin. Une cordelette barre le passage aux étrangers à la noce. Arums décorant les bancs, invités très habillés (robes longues mais pas de chapeaux). J’entrevois de loin les mosaïques dorées du chœur, le Christ Pantocrator sans pouvoir m’approcher.

18h, promenade sur le sable de la plage qui est bondée.
Pour les courses, Marina a recommandé ARD à Lascari. (Ard pour Hard Discount, l’Italien supprime les H). Grande surface de bonne tenue avec une belle poissonnerie, une boucherie et un bon choix de légumes.