Les élus sont les enfants qui ont été euthanasiés à l’hôpital du Spiegelgrund à Vienne de 1941 à 1945. 789 enfants, incurables pour certains, atteints de maladies neurologiques, ou handicapés, mais aussi indésirables pour d’autres raisons indisciplinés, abandonnés par des parents, enlevés à leurs parents alcooliques, ou d’origine juive ou tsigane.
Ce roman raconte une histoire douloureuse et vraie. Deux destins se croisent, l’un bien réel de l’infirmière Anna Katschenka, et celui, fictif d’Adrian Ziegler, enfant qui a survécu à l’enfer du Spiegelgrund (inspiré de la vie de Zawrel). Histoire des médecins nazis qui ont dirigé l’opération. Histoire hallucinante quand on sait que l’un d’eux a exercé dans ce même hôpital jusqu’en 1981, utilisant pour des recherches neurologiques les organes prélevés sur les enfants euthanasiés. Recherches officielles et publiées ouvertement.

Lecture difficile du récit des tortures infligées aux enfants. Criminels mais aussi sadiques, les soignants du Spiegelgrund. Difficiles à soutenir aussi les réactions des enfants violents et imprédictibles. On comprend à la fin que certains parents n’ont pas abandonné leurs enfants et ont encore l’espoir de les récupérer vivants. La cruauté est alors sans bornes.
Malgré l’horreur, j’ai été prise dans la lecture et je n’ai pas lâché le livre avant la fin. Je voulais savoir comment l’hôpital serait libéré, ce qui adviendrait d’Adrian à qui je me suis attachée, et du personnel soignant, s’ils seraient jugés.
J’avais hésité à le prendre pour mes vacances : étant partie vers les pays du nord, j’avais décidé de ne lire que des auteurs scandinaves… mais le thème, très douloureux, m’a dissuadée, temporairement du moins.
Ton billet me le remémore, je note pour plus tard !
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@ingannmic : ce n’est pas franchement une « lecture de vacances » encore moins pour illustrer une ambiance scandinave, plutôt pour Vienne comme destination….Mais cette lecture est édifiante et le roman est très bien conduit.
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Terrible cette histoire. Et hallucinant de penser qu’un médecin a encore exercé jusqu’en 1981 !
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@Aifelle : effectivement l’histoire est très sombre, j’avais hésité à entreprendre cette lecture mais je ne l’ai pas regrettée
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Un livre que je voudrais lire malgré l’horreur du thème. Je trouve important de regarder cela en face, de savoir aussi que beaucoup de nazis sont morts très tranquillement dans leur lit sans être inquiétés.
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@claudialucia : c’est surtout cela qui m’a interpellée, et en Autriche les nazis sont restés en place souvent;
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