la mesure de la dérive – Alexander Maksik

LIRE POUR LA GRECE – EXILS

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne résiste pas à une couverture où figure une église des Cyclades! j’avais déjà noté ce titra à la veille de notre voyage à Santorin.

incipit : 

« Il faisait nuit, à présent.

Jacqueline n’avait rien mangé depuis la barre de chocolat tut aplatie ramassée sur les marches de la pharmacie.

la volonté de Dieu, lui dit sa mère…. »

Il ne s’agit pas de tourisme. Une histoire de migrants, d’exil. De ces naufragés qui s’échouent sur les îles de la Méditerranée?  Contraste entre  le paradis des vacanciers qu’est Santorin et la quête d’un refuge, de quelque chose à manger.

Les clichés véhiculés par la télévision cachent les destins individuels. Jacqueline est libérienne. Ni la pauvreté, ni l’espoir d’un avenir européen ne l’ont jetée sur la plage. Evacués, les préjugés! Jacqueline veut passer pour une étudiante américaine en vacances, et elle donne le change, réussit à cacher la faim, se trouve même un moyen de survie : masseuse sur la plage.

Le premier acte de sa tragédie, n’est pas l’exil. Son histoire est au Libéria. Oubliés, les clichés! Elle n’est pas une « pauvre » africaine lancée par la misère sur les routes…Au contraire, elle a vécu une enfance est une jeunesse dorée dans les arcanes du pouvoir, a étudié à Londres. Les difficultés du quotidiens n’effacent pas son passé dans le Libéria de Charles Taylor, guerre civile, enfants soldats et massacres….

C’est un sujet grave qui contraste avec le cadre solaire de l’île, la beauté des paysages, l’insouciance des vacanciers. J’aurais quand même voulu en apprendre un peu plus sur le Libéria.

 

 

 

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « la mesure de la dérive – Alexander Maksik »

Laisser un commentaire