CARNET CORSE
Galeria

Nous nous détournons de la route d’Ajaccio pour aller me baigner sur la belle et grande plage de Galeria. Nous pique-niquons sur un banc sous un beau pin, d’un avocat, de deux œufs durs et de taboulé. Je suis la rangée de bouées jaunes qui délimitent la zone de baignade de la marina. De nombreuses bouées blanches offrent, en saison, des anneaux de mouillage pour les plaisanciers. Déjà en septembre il y en a fort peu.
La D81 vers Porto tortille dans le maquis sur une dizaine de km loin de la côte. Au Col de Palmarella nous retrouvons la mer et découvrons le golfe de Girolata avec sa tour génoise ; le ciel est devenu laiteux. Les photos seront ternes : les rochers orange ou rouges apparaissent grisâtres, la mer est grises ; je n’ai même pas envie de photographier.

A Osani, au Col de la Croix, la vue est encore plus spectaculaire. Un café est installé au départ du sentier de Gui le facteur (45 minutes pour la plage de Tuara – 1h15 pour Girolata). Pour les photos, toujours cette vilaine lumière qui ne m’inspire pas !
Le GPS nous conduit directement à Marina Livia à Serriera, sauf que le bourg est perché dans la montagne et que Marina Livia est sur la plage de Bussaghia.

L’accueil est chaleureux mais le confort spartiate. Notre chalet en bois est perché, le balcon dans la cime des arbousiers au-dessus d’un laurier-tin. Un peu plus bas, il y a des oliviers. Le chalet est revêtu à l’intérieur de lambris en bois foncé. Il est meublé de deux lits de fer et d’une table. La hauteur de plafond est surprenante. Kitchenette vieillotte (les plaques n’ont même pas de témoin lumineux). La salle d’eau, revanche est toute neuve avec une belle cabine de douche en verre.
Le charme, et l’inconvénient de notre bungalow, c’est qu’il est en hauteur ; derrière, il y a bien un chemin plein d’ornières et de rochers. La Smart se fraye un chemin en marche avant. On dé charge les valises. La descente en marche arrière s’avère très pénible. On ne renouvellera pas l’expérience.
Courses à Porto :
Station balnéaire très bien équipée SPA, Carrefour-Contact bio et local. Comme son nom l’indique, Porto est un port, pas un port de marchandise, ni de passagers, ni même de pêche ; c’est le départ des excursions à la Réserve de Scandola et aux Calanche de Piana. Le long des quais il y a des comptoirs pour les billets et les réservations d’excursions ou pour la location de bateaux avec ou sans permis. Une haute passerelle en arceau enjambe l’estuaire. En face c’est pareil. Tout est calibré : les prix et les destinations sont tous les mêmes. Zodiacs 12 personnes et gros bateaux, tous font le même circuit. 30€ pour les Calanche, 45 € Scandola , 60 l’ensemble. A l’Office de Tourisme, une jeune blonde décolorée récite son boniment. Les excursions ne sont pas de sa compétence. Pour les promenades à pied, elle distribue une photocopie gratuite mais illisible de parcours dans les calanche de Piana et vend 3€ le topoguide des autres randonnées. Pour les concerts, reportez-vous aux affiches ! Porto est donc touristique, très touristique. Un tourisme très encadré. Il s’agit de faire rapporter le tourisme sans toucher à la Réserve, bien entendu !
Nous dînons tôt sur la terrasse. Les journées raccourcissent ? A 8h du soir, il fait nuit. Ici non plus, il n’y a pas de moustiques, seulement des papillons gris qui volettent autour de la lampe extérieure.