Cités Millénaires, Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul à l’IMA

VOYAGE EN ORIENT

MOSSOUL, ALEP, PALMYRE, LEPTIS MAGNA, 

 

4 sites que j’aurais tant aimé visiter!

Meurtris par les combats et fermés au tourisme pour de nombreuses années. Il faudra me contenter d’un voyage virtuel bien que ce ne soit pas franchement ma tasse de thé.

J’apprécie les expositions de l’IMA, toujours intéressantes, bien documentées qui présentent des collections merveilleuses et variées. J’ai donc été déçue en achetant mon billet lorsque la caissière a expliqué : « il n’y a que des vidéos »

 

Vidéos projetées sur les murs des halls d’exposition, on est immergé dans le noir et blanc ou plutôt le gris de la cendre et de la poussière qui enveloppe Mossoul. Une trame de pointillés montre des murs ou toits, ou coupoles qui ont sans doute disparu. Puis une reconstruction numérique fait apparaître les 4 minarets d’une mosquée, nous visitons l’église Notre-Dame  de l’Heure, les coupoles tournent. Il reste quelques palmiers, les voitures ont été rangées pèle-mêle, les rues sont désertes. Spectacle impressionnant. Sur les murs latéraux, des photos anciennes montre la ville plaine de vie. Dans une petite salle une vidéo montre « Mossoul, ville multiconfessionnelle et pluriethnique » avec synagogue, église, monuments yézidis et s’attache au mausolée de Nabi Younesmausolée de Jonas vénéré par les juifs, les chrétiens et les musulmans. Daech a détruit ce symbole multiconfessionnel. Cette destruction a fait découvrir des sculptures assyriennes! Autre aspect de Mossoul : la ville antique de Ninive.

De Mossoul, nous partons pour Alep. Selon le même principe, projection géante de la vue aérienne de la citadelle; je remarque que la couleur est ici présente. Couleurs de la vie! Nous nous promenons dans les ruines des souks. Quelle tristesse! Mais Alep n’est pas une ville fantôme malgré les bombardements et les snipers.  Dans une salle, une vidéo montre des alépins bien vivants malgré la guerre : un photographe qui garde ouverte sa galerie, un peintre qui conserve 25000 œuvres faites pendant les 5 ans de la guerre, un ami du cinéaste raconte comment sa fille encore très jeune (née avec la guerre) sait rejoindre les abris, on voit des jeunes filles danser…Malgré les ruines Alep bouge!

Dans le dernier hall d’exposition, face à face, les ruines antiques de Leptis Magna et de Palmyre toujours impressionnantes malgré les destructions. Reconstruction numérique des parties des monuments abattus. Un archéologue interviewé pense qu’on ne reconstruira pas Palmyre. POur l’imaginer, peut être devra-t- on se contenter de ces projections?

Le clou de l’exposition est une sorte d’immersion avec un casque de réalité virtuelle, comme un jeu vidéo. Il faut patienter et faire la queue pour se promener dans une pièce noire. On s’y croirait.  Des animaux, lézard, chat, donnent l’illusion de réalité. Malgré tout je n’arrive pas à garder ce masque longtemps, sentiment de claustrophobie, alors que je me sens très à l’aise dans les grottes, les galeries de mines ou de catacombes. Le virtuel n’est pas pour moi!

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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