De Bari à Maratea, de l’Adriatique à la Mer Tyrhenienne

CARNET DU MEZZOGIORNO (BASILICATE)

Côte tyrrhenienne près de Maratea

Devant la Carte Michelin, je suis perplexe : aucun itinéraire n’est évident.

300 km par le nord, ou par Taranto au sud. Le trajet le plus court par Altamura et Potenza  emprunte des routes de montagnes.

Nous laissons l’initiative à Madame Navigatore qui propose 286 km et 3h30 de route avec des parcours sur autoroute. Nous nous laissons guider jusqu’à l’autoroute A14 (Bari/Taranto) à travers des oliveraies et des vignes curieusement protégées par des filets (pour l’ombre ou les oiseaux ?), des cerisiers en pleine maturité, pêchers et amandiers. J’ai acheté hier des cerises très grosses très claires, rose pâle à blanches, un peu acides et rafraîchissantes. Le GPS indique aussi l’altitude, je suis surprise de lire près de 300 m. Par erreur nous quittons l’autoroute à Acquaviva (on voulait prendre de l’essence). La SS100 à quatre voies est parallèle à l’autoroute, pourquoi payer ? Nous la trouvons à Gioia de Colle par une route très agréable dans les champs de blé déjà moissonné et de très grosses roues de pailles des masserie magnifiques, presque des châteaux. Vers Mottola, madame Navigatore reprend du service. Nous évitons Taranto et longeons la côte Ionienne sur une 4 voie SS116. Trop loin de la mer pour l’apercevoir. Toutefois les flèches pointent les lidi et marine. Nous repasserons ici dans deux semaines !

Lac de barrage sur le Sinni

Après Policoro nous suivons la vallée du Sinni, riante de cultures irriguées tout d’abord, puis le lit du fleuve très large est rempli de galets et pratiquement à sec tandis qu’à droite un gros conduit de ciment et à gauche un maigre filet d’eau verte s’échappe. A Valsinna un panneau indique la digue du barrage, digue en terre impressionnante. Le lac de retenue a une couleur émeraude magnifique. Nous aimerions vous arrêter, impossible ! La route le franchit sur un pont aérien. Nous essayons des routes adjacentes qui montent vers la montagne. La route évite les villages et ne semble que faire la liaison entre l’autoroute de Salerne/Reggio di Calabria et l’autoroute Taranto/Bari ;  il y a très peu de circulation. La contrée est peu peuplée.  Les collines argileuse « badlands » ne portent que quelques buissons quand elles ne sont pas complètement pelées.   Dans le Parc Naturel de Pollino, des itinéraires pédestres sont fléchés. Nous atteignons l’autoroute sans même voir les villages d’Episcopi et de Latronico perchés. L’autoroute s’enfonce dans de profondes galeries sous la montagne. La route de Maratea va dévaler 1000 m de dénivelée en quelques kilomètres avant d’arriver à la mer.

Maratea

Maratea : les restaurants du port

Maratea est une station balnéaire composée d’un grand nombre de quartiers ou de hameaux. Le « village historique » est regroupé à mi-pente autour d’un clocher qui dépasse des toits. Des maisons modernes sont dispersées un peu partout dans la campagne sans logique apparente, si bine que deux panneaux routiers « Maratea » peuvent indiquer deux directions opposées. Heureusement que Madame Navigatore connait notre adresse !

la pêche du jour

Nous trouvons un restaurant au port, Scialuppa 25 : beaux parasols carrés blancs, nappes en tissu à carreaux bleus, serviettes assorties, verre à vin, verre à eau. Le patron est stylé. Nous commandons sans regarder les prix : une escalope sauce citron et des spaghetti avec la pêche du jour (joli poisson rose entier) . Les pâtes sont délicieuses al dente avec un soupçon d’aubergines et plein de tomates cerises fraîches écrasées, du basilic pour décorer. Je suis étonnée par ces tomates fraîches loin de la sauce à base de concentré ou de tomates pelées à laquelle je suis habituée.

La Plage Noire est réputée dans les guides. De la route on voit le sable noir égayé par quelques parasols jaunes. Pour y accéder, il faut laisser la voiture dans un parking aménagé sous de grands chênes verts qui forment un véritable bois.5€ la journée. On peut également pique-niquer sur des tables de bois ou simplement se reposer à l’ombre. Pour descendre il y a un raccourci par des escalier qui descendent vers un établissement privé (parasols jaunes). Bien que je n’aie aucune intention de louer un parasol, les gens me laissent me changer dans leurs cabines.

Baignade somptueuse dans l’eau transparente très fraîche, je me réchauffe en nageant.

Villa Manati

Villa Manati

17h, le GPS nous conduit par la via San Nicola et San Basile au gite où nous sommes attendues. C’est un grand appartement à l’étage avec une belle terrasse orientée à l’est (pas top pour le petit déjeuner) mais idéale pour les longues soirées d’été avec vue sur le village blotti dans la colline, la montagne et la mer au loin. L’allée est bordée de chèvrefeuille et de jasmin qui embaument. Un épais massif de laurier-rose à fleurs blanches à peine écloses touche le balcon. Le jardin des propriétaires est plutôt un verger avec des figuiers, abricotiers, cerisiers ; Notre chambre s’ouvre sur un petit balcon avec des sèche-linge. La maison protégée de la chaleur par des volets bien fermés, est très fraîche malgré une température extérieure proche de 30°. Cuisine équipée, grand frigo plaques à induction, four, lave-linge (avec la lessive) des rideaux font office de moustiquaires.

Nous serons bien !

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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