CARNET ISLANDAIS

Nous suivons, vers le sud, la rive ouest du lac d’Egilsstadir, Lagarfljot sur la route 931 qui traverse des bois de mélèzes, sapins, peupliers et bouleaux ; mélèzes et bouleaux ont déjà leur tenue automnale. Sous le soleil du matin nous prenons conscience de l’arrivée prématurée de l’automne. Peut-être est-ce normal en Islande après les journées interminables d’été qui ont donné leur comptant de lumière aux végétaux ? Le reboisement date du 20ème siècle et se poursuit encore. La forêt s’étale sur les deux rives du lac qui, sous le soleil du matin, prend un reflet doré.
Hengifoss et Litlanesfoss

Ces chutes se trouvent a l’extrémité sud du lac ; on ne peut pas louper le grand parking en face du pont. Un escalier de bois permet de monter rapidement, puis on a disposé des planches. Le sentier est bien encadré entre deux cordelettes qu’il ne faut surtout pas franchir, même pour photographier les petites gentianes bleues. La première cascade Litlanesfoss s’élance d’une barre de basalte où les prismes se bousculent en éventail et semblent jaillir en gerbe, le plus bel exemple d’orgues ! Il faut continuer à grimper pour atteindre le cirque de Hengifoss haute cascade dont l’intérêt principal réside dans l’encaissant : alternance de coulées basaltiques noires séparées par des niveaux oxydés rouges ; le rm -600ouge provient de l’altération des scories en argile plus tendre ; les niveaux rouges, en creux soulignent les bancs noirs. A la fin de la grimpette, le sentier boueux devient très glissant. Je me retient aux cordelettes pour garder l’équilibre (protection bien illusoire qui donne confiance).
Sur la route circulaire
Mon cahier sur les genoux, je note les variations de paysage la lande brune avec des bruyères, des myrtilles brunies, automnale, qui alterne avec des prairies cultivées. On suit le lit d’une rivière puis la route monte sur le plateau. Une petite fille blonde, grimpée sur le toit herbu de la bergerie, joue avec les moutons. La route monte sur un plateau Jökuldalsheid (500 – 600m) couvert de champs de lave, des petits cônes s’alignent dans le brouillard. Ala fin de l’âge glaciaire le glacier a laissé des moraines. L’action des glaciations et des glaciers récents se fait sentir. Volcanisme e glaciers, deux constantes de l’Islande agissent conjointement ou séparément et compliquent les interprétations quand le glacier a laissé des moraines entre les crêtes « vieilles » d’un million d’années. Comme la géologie de l’Islande est neuve !
Les photos sont impressionnantes ; ils devaient être au début de l’automne là-bas, le répit de l’été est court.
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C était le 8 septembre. L été chez nous et déjà l automne
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