ESPAGNE ATLANTIQUE DU PAYS BASQUE AU PORTUGAL 2003
Le village de Comillas

Malheureusement aujourd’hui, lundi est le jour de fermeture des musées en Espagne. Il nous faut adopter l’ »heure espagnole ». Impossible de déjeuner avant 9h30. A 10h, nous montons au village et trouvons des supermarchés bien achalandés, une jolie place touristique avec des maisons en hauteur aux balcons fleuris, la Plaza Mayor avec ses arcades et des magasins de luxe. Visite des curiosités locales.

Capricho de Gaudi : villa délirante recouverte de céramique décorée rose, vert, jaune. Chaque carreau jaune est orné d’un tournesol, les verts de plusieurs feuilles. Les ferronneries végétales ressemblent à celles de Guimard. Des chapiteaux sont sculptés de palmes et d’oiseaux. Une tour cylindrique en forme de minaret coiffe le tout.

Un peu plus loin, une chapelle gothique et le château (1880) du marquis de Comillas Lopez y Lopez. La végétation est luxuriante : hortensias, agapanthes bleus, magnolias, hauts lauriers et marronniers. Le château kitsch ressemble un peu à celui de Cintra. Nous visitons le château. Martorell et Gaudi ont collaboré à ce manoir prétentieux d’un marquis nouveau riche (nouveau marquis) fier d’accueillir le roi Alphonse XII Vitraux, billard surdimensionné, salle de réception décorée de fresque représentant la visite du souverain et l’inauguration de l’Université Pontificale (travail de Martorell), encore du gothique catalan fin XIXème.

Si la visite n’avait guère d’intérêt, elle m’a au moins servi de cours d’Espagnol. La guide débite à toute allure son boniment. J’ai le plus grand plaisir à tout comprendre.
Recuperacion plage d’Oyambre
Nous retournons sur la plage d’Oyambre découverte hier. Ce n’est pas une plage déserte et vierge comme je l’avais cru ! Les équipes de la « recuperacion » sont à l’œuvre. D’abord un tracteur et sa pelle ramasse les algues puis les cribleuses passent. Elles ressemblent à de grosses tondeuse à gazon ou à de petits motoculteurs : une lame tourne et envoie le sable dans un tamis. Ensuite les piétons en combinaisons blanches, gants et bottes de caoutchouc, râteaux, pelles ou truelle à la main, creusent, farfouillent et remplissent des sacs poubelles de sable souillé. J’essaie d’interviewer l’un d’eux.
– « Non ce ne sont pas des volontaires. Au début, il y avait des volontaires. Ceux là ont un contrat, ils sont payés. «
Mon Espagnol ne suffit pas pour poser les bonnes questions. D’ailleurs, je me rends compte ensuite que je n’ai pas interrogé la bonne personne. Avec sa tenue rouge, c’est un maître nageur sauveteur.
Dominique s’installe dans un creux en bordure de dune. Je marche le long de la plage. Nous avons quitté les pantalons pour des shorts, je peux donc marcher dans l’eau. Cela change un peu mon point de vue sur les arrivées de mazout. Hier j’avais été optimiste. De tout petits agrégats de quelques mm sont apportés par les vagues. Dans certains endroits où le courant a réuni les coquillages cassés ou les gros grains de sable, ces petites particules sont concentrées. Et il y en a encore ! Les petites boulettes de l’ordre du cm sont plus rares. Avant qu’elles ne soient ramassées, les algues font un liseré sur la plage. Elles sont étonnamment variées : rubans bruns des laminaires, ficus vésiculeux (assez peu), ulve verte, mais aussi petites algues rouges rigides qui font penser à du corail, algues vertes épaisses ressemblant à des arbres miniatures, et encore des brunes décolorées en forme d’éponges . Elles sentent très bon. Après le pique-nique, Dominique se plaint du froid. Un petit vent du nord souffle.
Un petit vent du nord, ça peut gâcher bien des moments … Ces bâtisses hyperchargées ce n’est pas ce que je préfère dans l’architecture, même si ça vaut le coup d’oeil.
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@Aifelle : les délires de Gaudi m amusent j aime beaucoup l architecture Art Nouveau à travers l Europe
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Ah ça me plairait beaucoup ça ! (oui, j’ai un peu de retard)
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@Nathalie en effet cela irait bien dans ta série des églises en ciments
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