ESPAGNE ATLANTIQUE DU PAYS BASQUE AU PORTUGAL 2003

15h40, Bilbao, sans un regard pour le Guggenheim puisque j’ai les yeux fixés sur les panneaux. Nous négligeons les stations balnéaires de Getxo et de Plentzia trop proches de Bilbao . Nous empruntons la route côtière qui domine la mer de très haut. Cette portion de côte est très inhospitalière, pas de plages . En ce samedi ensoleillé et chaud, les gens sont installés dans les prés, parasol et sièges pliants avec la vue sur la mer, comme à la plage. Pas de villages, de belles fermes basques sont dispersées dans les prés bien verts bien pentus abrités par d’épaisses forêts aux alentours.
Je commence à m’inquiéter pour l’hébergement. ce n’est pas ici que nous allons trouver le petit hôtel de nos rêves avec une chambre avec vue sur la mer comme nous en avons pris l’habitude : la dame de l’Office de Tourisme m’a recommandé les fermes de l’agrotourisme.
Complet à Bekio!
Bekio et Berméo, stations balnéaires, sont assez décevantes. Dans l’étroit espace coincé par la montagne, les immeubles se tassent le long de la route, très hauts, très laids. Bekio affiche complet.
Dernière chance à Berméo

A l’office de tourisme de Berméo, on retient pour nous par téléphone la dernière chambre disponible de l’auberge de Manu à ( km dans la montagne.

La Venta est une belle bâtisse en pierre, cubique, dans un petit hameau avec une petite chapelle et un curieux cimetière. La vue est magnifique sur le vallon vert. L’accueil est incroyable : un homme lave un quad, il me demande si c’est l’office de tourisme qui nous envoie et continue tranquillement à laver son engin. Je me dirige vers le bar : personne, à la réception, personne non plus . L’homme arrose tranquillement le quad, prend son temps pour fermer l’eau puis vient au comptoir. Il me demande mon nom et vérifie si c’est bien celui de la réservation. Carte d’identité, il remplit la fiche en silence, me tend une clé « c’est au premier étage », puis il disparaît. J’ai tout juste le temps de lui demander le prix « 37 euros »,. Il ne nous a même pas demandé combien de nuits nous comptions rester ni si nous dînons. Je jette un coup d’œil à la carte : le coup de fusil !
Plage de Mundaka

Nous descendons rapidement à la mer . Déception, il n’y a pas de plage à Bermeo, il faut aller jusqu’à Mundaka, à l’entrée de la Ria de Guernica . la plage est minuscule et bondée, le pire est le parking.
C’est marée basse, nous laissons les gens entassés sur le sable sec et nous installons près des rochers couverts d’huîtres. L’eau est chaude, sans une ondulation. Je nage comme en piscine le long d’un filin portant des flotteurs jaunes. Un peu plus loin vers le large, des surfeurs, debout, glissent sur les vagues de la mer ouverte. Un curieux bateaux rouge chargé d’estivants, fait des allers et retours . Où vont ils ? Dans quelle plage cachée inaccessible aux voitures ? De l’autre côté de l’estuaire, un plage magnifique, immense de sable clair. Si nous faisons abstraction de tous les gens entassés derrière nous, le site est magnifique dans cette crique enchâssée dans des rochers gris aux formes bizarres, bleu de la mer, vert vif des collines.
Nous faisons halte aux miradores, admirons les falaises et les îles de la côte découpée, le petit port de Bermeo, vu d’en haut puis grimpons au sommet d’une colline pour pique-niquer au coucher du soleil.