Barumini : site nuragique

CARNET SARDE

Barumini : Su Nuraxi et le village nuragique

Barumini

L’hôtesse de l’Office de tourisme d’Oristano nous avait conseillé d’y passer une journée. C’est un « incontournable » touristique « patrimoine Mondial de l’Humanité » très – très touristique !

Le « trop touristique » commence au bar : tramezzini infects pour 5€, pas de choix. Puis à la billetterie : 15€ la visite guidée obligatoire. Deux visites partent toutes les 30 minutes, l’une en Anglais, l’autre en Italien. J’ai choisi l’Italien et j’ai bien fait : c’est un tout petit groupe de 7 personnes en Anglais ils sont 30. Le guide est très sympathique, il sollicite les questions et y répond avec gentillesse.

Su nuraxi

Ce nuraghe qui ressemble de loin à une pyramide est un château-fort. Un donjon est flanqué de quatre tours. Le plus grand trésor est le puits. Les hommes des Nuraghes vénéraient l’eau qui était sacrée. L’eau c’est la vie. Le nuraghe a pour fonction (entre autres) e protéger le puits sacré.

Burrumini : les villaes nuragique à la base du nuraghe

Au pied de la forteresse sont installés deux villages nuragiques qui se sont succédé : le plus ancien est de l’âge du Bronze et a laissé des cercles de pierre plutôt sommaires : une grosse pierre pour la cuisine et peu d’autres aménagements. Celui de l’âge de Fer est beaucoup plus sophistiqué avec des séparations de pierre, une arche pour faire une porte, une banquette qui court autour de la salle ronde autour d’une vasque servant peut-être à des cérémonies lustrales. Dans la capanne n°80 on a trouvé une maquette du nuraghe (comme celles exposées à Cabras)

dans la tour

Dans le nuraghe, il faut se faufiler dans d’étroits passages pour découvrir les quatre tours situées aux points cardinaux. La tour nord est intacte. C’est aussi la plus fraîche, on pouvait y conserver du gibier. Comme à Armungia, l’intérieur a la forme de tholos : les pierres se chevauchent de proche en proche pour forme un cône évidé. On a construit un escalier métallique pour explorer la grosse tour centrale. C’est plus facile que de descendre l’escalier intérieur en pierres glissantes. La grande tour était occupée sur trois niveaux. On a retrouvé un morceau de poutre coincé dans les pierres qui a permis de dater au C14.

Dans le billet sont incluses les visites à la Casa Zapata et au Centre Giovanni Lilliu (le découvreur du nuraghe Su Nuraxi.

Casa Zapata

Casa Zapata : chapelle et jardin

La Casa Zapata est dans le centre du village de Barumini. C’est une belle villa du XVIème siècle de style espagnol, blanche avec les encadrements des portes et fenêtre en pierre finement sculptés. Elle fut construite en 1541 par le baron alcade de Cagliari.

Dans les communs, trois expositions :

launeddas

Les launeddas : instrument traditionnel sarde, le plus ancien instrument de musique méditerranéen polyphonique retrouvé sur des statuettes nuragique VIIème/VIIIème siècle. Flûte de roseau simple ou double. On peut en adjoindre une troisième .

La section historique traite de l’histoire de la maison et surtout des barons qui la possédaient. La dernière descendante a vécu au XX -ème siècle. On voit des lettres, et des documents . Les cartels expliquent les rapports entre la noblesse et les paysans.

Casa Zapata une villa espagnole

La surprise vient de la section archéologique . Les visiteurs sont mis en attente parmi les flûtes et les lettres . La guide nous conduit à la maison. Et, surprise ! On découvre un nuraghe à l’intérieur qui se trouve dans les fondations. Le baron Zapata le savait-il ? Surtout que ce n’est pas une simple tour mais un nuraghe avec quatre tours et une cour extérieure. Etonnant aussi, la pierre n’est pas la même qu’à Su Nuraxi pourtant tout proche. A la Casa Zapata il est construit en pierre claire alors qu’une tour en basalte se trouve à l’extérieur de la villa

Des bronzetti sont aussi exposés : l’un d’eux figure des bateaux, on voit aussi des animaux en bronze, un renard et un sanglier.

Les objets du village nuragique racontent la vie d’alors :  pintaderas en céramique (cercle décoré de motifs géométriques pour la panification.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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