Levada do Rei – Moulins- Boaventura –

CARNET DE MADERE 2022

Levada do Rei

PR 18 levada do Rei – N°25 Rother, décrite également dans Alltrail.

Départ en face du snack Levada do Rei, au-dessus de Sao Jorge , hameau Achada da Felpa . le GPS connait  « Levada do Rei », il suffit de se laisser guider.

Petite grimpette jusqu’à la citerne où aboutit la levada, puis le sentier qui suit la levada est bordé d’agapanthes puis passe sous des eucalyptus.

La randonnée est facile, le sentier parfois large parfois très étroit : une mince bande de ciment. Il est tellement bien sécurisé que je n’ai pas vu quel endroit aurait pu être vertigineux. De même ils m’ont effrayée avec le passage sous la cascade qui aurait pu être glissant, si bien que j’avais décidé de faire demi-tour juste avant la cascade. Je suis un peu fâchée de m’être inquiétée pour rien.

Je suis partie à 8h45. Tôt le matin, je marche précédée par la bergeronnette des ruisseaux au vol caractéristique, ventre jaune, longue queue qui bouge (on l’appelle aussi Hochequeue). Au sol, les pinsons sont très familiers et ne s’enfuient pas à mon approche. J’ai même rencontré le tout petit roitelet de Madère avec sa petite calotte jaune. Un gros papillon a l’abdomen gonflé et soyeux, gris volète autour de moi. Clapotis de l’eau, cris d’oiseaux. Je marche vite et découvre de belles échappées. Seul regret : les végétaux que je n’ai pas eu l’occasion de déterminer. Plantnet ne m’a pas beaucoup aidée. Si j’avais rejoint une excursion avec guide, il aurait pu me montrer les Tils dont je n’ai vu le nom que dans les livres. Le petit tunnel est bien trop court pour nécessiter une lampe frontale. La cascade, pas assez abondante pour me tremper. Quant aux dalles glissantes, on a prévu un câble pour s’assurer. Je termine donc la promenade au petit torrent : Ribeiro bonito. La fin se déroule dans l’obscurité de la forêt de laurissylve touffue, sombre.

Rio bonito

Au retour, je croise quelques randonneurs, polis, courtois, les croisements d’effectuent sans problème. Un groupe d’Espagnols écoute les explication de leur guide. Au pire endroit, là où le sentier est réduit à un étroit ruban de ciment, un groupe d’Allemands vient à ma rencontre. Je m’éfface en sautant de l’autre côté de la levada ; Leur guide me rappelle : elle va tester son groupe en lui demandant de se mettre à cheval, un pied sur chaque rebord de la levada en me laissant un cheminement confortable.

Double moulin

Je rentre après 2h45 pour 12 km. Il est à peine midi ; Nous descendons jusqu’aux deux moulins à eau. Le premier actionne une scierie, mais c’est fermé. Rien à voir. Le second est u n moulin à grain. Des meules blanches sont adossées aux murs, exposées le long de la route. A l’intérieur : un double moulin encore fonctionnel que le meunier actionne pour moi. Le premier pour le maïs qui est cuisiné pour la polenta et pour le milho frito, cubes spécialité de Madère. L’autre est pour le blé ensaché dans des sacs de tissu.

Nous sommes retournées déjeuner à Penalti comme nous l’avions promis à Theresa et son fils. Les brochettes sont toujours succulentes et Dominique commande une pizza bien garnie. Ce soir pour le Réveillon de la Saint Sylvestre, tout Madère se retrouvera à Funchal au Feu d’artifice, le plus beau d’Europe ! Le premier janvier, traditionnellement les familles déjeunent ensemble, parfois au restaurant.

Le village de Boaventura

Le mauvais temps annoncé n’est pas arrivé. Nous retournons à Sao Vicente pour une promenade à pied sur l’ancienne route côtière (ER 101 antigua) fermée à la circulation automobile. Près de Punta Delgada, je comprends pourquoi on l’a fermée : d’énormes blocs se sont détachés, la chaussée est fracassée par endroit écroulée. Je marche en écoutant les vagues.

Nous terminons la journée au Miradouro du cimetière de Boaventura, mon village préféré.

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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