GUADELOUPE

« Pour se baigner, il faut aller à Gosier » a déclaré Richard, notre hôte et cuisinier.
22 km entre le Gite Bellevue, Petit Bourg et la plage Datcha à Gosier. Un peu plus d’une demi-heure en contournant Pointe-à-Pitre par les N 1 et N 4 , voie rapides à voies. Embouteillages permanents vers Jarry et les zones portuaires. Embouteillages du matin de ceux qui vont travailler. De Pointe à Pitre, nous ne voyons que les faubourgs, centres commerciaux, immeubles peu avenants, entrepôts, laideur habituelle des périphéries de toutes les métropoles, uniformisations Foir’fouilles ou Darty, tous ces showrooms sont-ils indispensables ?
Devant la plage, un petit parking . Les places à l’ombres sont convoitées. On finit par discuter et trouver.
Les sargasses sont arrivées ici ; ce matin, elles ne sont pas gênantes. Fraîches, elles forment une bordure entre le sable blanc et l’eau turquoise, liseré orange d’une laisse de mer bien naturelle. J’évite les gros paquets en nageant. Une dame debout au milieu d’une accumulation, discute avec une copine. Elle les manipule, ne les ramasse pas, joue avec une poignée qu’elle jette de côté.
Le sable est très blanc, l’eau, limpide, d’un turquoise opalin. Plus loin, plus profonde elle est bleu marine. Des voiliers se balancent, au mouillage. L’un d’eux fera voile pendant la matinée. Le plus proche a une belle coque jaune. Je nage parallèlement au rivage sur toute la longueur de la plage de la digue où attendent les passagers pour l’îlet Gosier, jusqu’à une petite pointe rocheuse où la côte devient plus escarpée.
En nageant, je vois l’Îlet Gosier : ses palmiers et son petit phare blanc et rouge, sa belle plage de sable . Un goût d’île déserte à quelques brasses de la côte. Peu de nageurs. Certains baigneurs ont apporté des frites en mousse pour flotter. Un groupe de femmes plutôt âgées, dynamiques font du longe-côte en avançant énergiquement. Je les retrouve à ma traversée suivante : disposées en cercle pour de l’aquagym. L’animatrice, cheveux gris et accent créole dirige son groupe avec autorité : « on se tourne vers Basse Terre, on se tourne vers l’îlet ». Au bout d’une heure, je vais voir Dominique qui a trouvé une nouvelle place à l’ombre. Et je retourne à l’eau qui est un peu plus agitée. De nouvelles sargasses sont arrivées mais la baignade reste toujours très plaisante.

Autour du parking, plusieurs possibilités de restauration. La plus simple est une crêperie aux sièges et tables multicolores, un bar propose des sandwiches et des salades, il y a aussi une pizzeria. Nous choisissons le Restaurant Panoramique qui a une belle terrasse au-dessus de la plage. Formule à 22€ (entrée + plat ou plat+dessert). En entrées, accras et crudités, chou, chou-rouge et carottes râpées. Les brochettes de crevettes sont présentées suspendues à une potence métallique. Dans l’assiette du riz jaune (curcuma ?) et des petits tas de légumes délicieux et parfumés.
La route de Gosier à Sainte Anne est encore bien congestionnée. Nous nous arrêtons avant Sainte Anne au Petit Havre qui est la plus jolie plage qu’on puisse imaginer. La route qui y conduit serpente entre les jardins des résidences cossues et les villas. Le parking est à l’écart, il est très petit, un jeune homme très aimable trouve une place pour Dominique quand il voit le macaron « handicapé ».
La plage se trouve derrière des arbres variés qui forment un petit bois. La plage est parfaite : du sable fin, un bassin turquoise où se concentrent les baigneurs. Autour, un vert émeraude signale les posidonies et les algues sur des rochers qui affleurent. Plus loin la frange blanche d’écume des vagues qui se brisent sur la barrière de corail. Vu de la mer, l’anse est encadrée par les raisiniers-bord-de-mer et quelques cocotiers. Aucun édifice disgracieux, aucun parasol de couleur criarde. Un rêve de plage !
💙
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