Bananeraie et jardins

GUADELOUPE

La Plantation Grand Café ne cultive pas de café mais des bananes. Visite guidée tous les jours sauf le week end à 10h30. Elle se trouve au nord de Capesterre-Belle Eau. La propriété est une belle maison coloniale du XIX ème siècle.

On y est très bien accueilli avec un café et un jus de banane offert avant la visite. La dame confectionne le jus de banane sous nos yeux, c’est plutôt un smoothie mousseux et tout frais. A la billetterie, en guide de ticket on donne une banane.

Au début de la visite des champs sur une remorque tirée par un tracteur, le propriétaire nous explique l’exploitation de la bananeraie.

La mûrisserie : les bananes sont cueillies vertes et expédiées vertes vers l’Europe. Elles doivent subir un traitement de mûrissage 25 jours à froid, ou 3 jours à 20°. Sur place le gazage (éthylène) est remplacé par la présence de quelques pommes.

En passant, il vante les bananes vertes qui peuvent être cuisinées en gratin ou en purée. Elles sont pauvres en glucose (indice glycémique 42) et peuvent servir de pansement gastrique.

Nous passons ensuite dans le hangar d’emballage où les régimes passent sur des rouleaux où on les coupe par 6 et on les lave. Un carton contient 20 kg et son prix est de 12€. Un traitement fongicide empêchera le développement des moisissures. L’emballage plastique transparent laisse passer l’éthylène pour le mûrissage. Les cartons seront conditionnés en palettes de 54 cartons qui voyagerons dans le container à la température de 13°C. Un bateau par semaine . Avec l’ouverture du Marché européen le nombre de planteurs est passé de 1200 à 600. Les producteurs ne peuvent subsister qu’avec les subventions 70% des frais étant des frais de main d’œuvre. Ils ont dû se regrouper au sein du groupement POMONA .

Pour rester sur le marché, les bananes guadeloupéennes doivent miser sur la qualité et le développement durable. Les bananes de Capesterre-Belle Eau sont encadrées par INRA Montpellier. Les plants de bananes arrivent de Montpellier en éprouvettes. l’INRA analyse les sols. La subvention de 30% est conditionnée au respect du cahier des charges de l’INRA/

L’utilisation de la Chlordécone  contre le charançon qui s’attaquait aux rhizomes et aux racines du bananier, a cessé il y a maintenant 43 ans. Depuis, il n’utilise plus d’herbicides et fait un débroussaillage mécanique. Cependant avant de passer à la culture bio, le cultivateur recommande de faire une « fouille de sol » de 2.50m pour étudier la structure du sol.

Le tracteur fait un arrêt au niveau de la piste d’avion qui ne sert plus pour les traitements des bananes, depuis 2014 les avions ont été vendus à Saint Domingue mais la piste est toujours entretenue pour des atterrissages de secours en cas de catastrophe (cyclone)

Le cycle des bananiers dépend de l’altitude, au niveau de la mer il est de six mois, de 14 à 600 m. Au 6ème mois le tronc est adulte et la fleur éclos , 15 jours plus tard toutes les grappes sont sorties et la fleur se relève. Un cueilleur passe pour sectionner les 4 dernières grappes. On emballe le régime dans une Polygaine anti-UV. Le lien de couleur change chaque semaine et permet de repérer els régime. Une station météo analyse la quantité de chaleur et permet de calculer exactement la date de la récolte deux mois et demi environ après la floraison .

Nous pique-niquons à la Plage de Bananier au sud de Capesterre-Belle Eau. La petite route est invisible quand on circule en direction de Basse-Terre. Nous l’avons bien sûr ratée et avons fait demi-tour . Avec l’aide du facteur, nous avons enfin trouvé la petite route en bas de la pente. La petite plage est jolie, de sable noir, avec plusieurs rangées de vagues blanches enchâssée entre deux falaises, dans un écrin vert de cocotiers. Le restaurant : Le Rivage a une belle terrasse face à la mer.  Nous avons acheté des feuilletés au thon et à la morue.

Nous sommes repassées devant le temple Hindouiste de Changy

La route de Valombreuse se trouve au niveau de Petit Bourg et on parcourt 4 km sur la Route de la Grande Savane qui monte dans la colline. Le domaine de Valombreuse a été installé sur l’emplacement de pépinières détruites par l’ouragan Hugo en 1989. Madame Chaulet a dessiné un véritable parc floral, jardin botanique, zoo avec des aras, des ibis rouges et des perroquets. Je n’aime pas voir les oiseaux dans des cages mais ici, ce sont les visiteurs qui entrent dans les volières et les oiseaux dans des jardins fleuris.

 

Comme ce n’est pas ma première visite de jardins en Guadeloupe et que je reconnais les végétaux les plus spectaculaires, héliconias, alpinias rouge, blancs ou roses, porcelaines roses et balisiers.  Les « plantes vertes » de nos maisons, tradescantias, bromelias et cordylines forment de grands massifs. Je me promène avec ravissement dans le jardin sans chercher plus que le plaisir des yeux : promenade de paresseuse !

 

Avatar de Inconnu

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Bananeraie et jardins »

  1. C’est bon les promenades de paresseuses de temps en temps 🙂 Les bananes vertes qui peuvent servir de pansement gastrique, c’est qu’elles ne sont pas mûres, ou c’est une variété qui est verte.

    J’aime

Répondre à aifelle Annuler la réponse.