Exposition temporaire collective jusqu’au 17 septembre 2023

Apprécier l‘Art Contemporain n’est pas toujours une évidence pour moi. Parfois, je ne sais même pas trouver l’œuvre dans la galerie, ni le cartel qui y correspond.
Une bâche de toile cirée blanche, une théière perchée, une clé c’est l’installation d’un plasticien Farès Hadj-Sadok’s, le titre « le Moyen Remplacement » est un détournement de la notion du Grand Remplacement de l’Extrême Droite.

Et ces personnages masqué(e)s, aux tenues bariolées, perché(e)s sur de très hauts talons, déambulant un livre à la main ou couché(e) sur un banc, au genre indéterminé, femmes, travestis, drag-queens? Ce sont les personnages à animer de Mehryl Levisse : installation vivante qui me met un peu mal à l’aise. Ce même plasticien expose aussi des têtes colorées qui ressemblent plus à une œuvre que ces « personnages » muets. Le nom de l’œuvre Le Lectrice (non! ce n’est pas une coquille).
Heureusement, aujourd’hui, Journée du Patrimoine, le MacVal propse des visites guidées et le conférencier (ci-dessus devant le tableau Croa croa croa a choisi de décrypter quelques œuvres emblématiques pour les béotiens de mon genre. C’est l’œuvre d’un collectif de 3 plasticiens qui ont choisi de détourner le logo d’une fameuse marque de commerce en ligne : le résultat peut être interprété comme un vol de corbeaux menaçants comme dans les Oiseaux de Hitchcock, ou ceux de Van Gogh, « matérialisant la menace de l’omnipotence des GAFAM sur l’humanité ».

Aurélien Mauplot : Moana Fa’a’aro
Jordan Roger : « burn them all » : Au premier plan un château imitant l’univers rose et sucré de Disneyland, des flammes orange s’attaquent à la construction en multiples incendies. Il figure une bataille entre les forces révolutionnaires et réactionnaires de La Maison d’Armaggedon et de la Maison des Uranistas. Cet univers m’est plutôt indifférent.
Aurélien Mauplot : Moana Faa’a’aro En revanche, au mur, une collection de photographies, objets naturalistes dans des cadres et des boîtes, cartes…figurent un cabinet de curiosité comme l’aurait exposé un des explorateurs de cette île de l’Océan Pacifique, découverte à deux reprises, perdue… symbole de la construction historique des fake-news.

Les œuvres sont très variées et nombreuses. J’en ai sélectionné quelques unes. Les Oiseaux semant la vie de Suzanne Husky est une charmante tapisserie, contrepoint à Croa Croa touche optimiste où les oiseaux reconstituent le sol, sèment des graines et survolent un champ d’éoliennes. Suzanne Husky se définit comme éco-féministe.

Mary Sibande sud-africaine, se représente elle-même en un personnage Sophie, robe élégante et tablier de soubrette, archétype de la servante du temps de l’apartheid, rayonnante. Elle cristallise ainsi l’histoire des femmes, leur colère, leurs causes.

Le grand tableau de Régine Kolle raconte l’histoire de la trahison du psychanalyste qui racontera au mari de Betty ce qu’elle a livré sur le divan. parfaite illustration du thème de l’exposition « Histoires vraies »!

les deux plasticiennes ont construit une improbable motocyclette en fibres végétales accidentée et dont le « gésier » éclaté germe en jolies figures de verre coloré. Métaphore d’une renaissance?
Les œuvres en vidéo sont aussi nombreuses: un improbable Simblic de Sylvie Ruaux m’a fait sourire. un western canadien où les Indiens seraient les vainqueurs, avec un héros/héroïne « Miss Chief Eagle Testickle » … Yan Tomaszewski se filme en trans-coréen , la K-pop me laisse indifférente…

Arrivée sceptique, je suis sortie ravie de cette visite!
🩶
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Il faut que l’art contemporain soit expliqué sinon on fuit ! Bonne journée .
Bizarre sur WordPress je dois à chaque fois me connecter à un compte…
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@thais33: bizarre bizarre
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J’aime l’art contemporain. Pas tout mais tout ce qui parle à l’imagination. Les deux oeuvres sur les oiseaux me plaisent beaucoup et Sophie aussi
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@claudialucia : ce sont aussi mes préférés
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