Cordes sur Ciel – Castelnau de Montmiral

CARNET OCCITAN

cordes sur ciel vue du restaurant

Cordes-sur-Ciel est un village perché, son nom évoque sa position au sommet de son puech d’où il semble gagner le ciel. Cordes fut fondée en 1222 par Raymond VII, Comte de Toulouse, en même temps que d’autres bastides surveillant son territoire.

« village préféré des Français », Cordes est très touristique. Même fin septembre, en semaine, les touristes sont nombreux. Je n’ose pas imaginer les foules le week-end de haute saison. Revers de la médaille : je visite le village en paix mais les musées sont fermés. Hors saison, ils n’ouvrent que le week-end. La dame de l’office de tourisme quand je m’en plains dit qu’»il n’est pas économiquement rentable de maintenir un musée ouvert pour peu de visiteurs »Le « surtourisme » a encore de beaux jours…

Tour de la Barbacane

Je remonte la très pentue rue de l’Horloge sous la belle lumière du matin, passe sous la Porte de l’Horloge(XIVème) puis arrive à une seconde porte sous l’imposante Tour de la Barbacane, et enfin sous la Porte du Vainqueur et j’entre enfin dans le cœur de la ville. Chaque fois que la cité s’est agrandi on a construit de nouvelles fortifications avec un chemin de ronde. Finalement on arrive au au comte de 5 enceintes.

Dans le centre de la ville se trouvent les imposants palais des marchands, la Halle (1270) et l’église Saint Michel gothique avec une seule nef.

L’Office de tourisme se trouve dans la Grande Rue Raymond VII ; j’y trouve un petit livret (2€) qui commente les curiosités avec beaucoup de détails et des légendes. La Rue Raymond VII se termine à la Porte des Ormeaux (1222)ux bouches ouverte adossée au rocher et construit avec le calcaire local.

maison du Grand fauconnier

Remontant la grand rue, je m’attarde devant La Maison du Grand Ecuyer – palais XIVème siècle très soigneusement appareillé  de moellons de grès gris ; décoré de fausses gargouilles représentant des animaux, chevaux, lion, vache, hommes armés et chimères et musiciens. Les doubles baies géminées sont décorées très délicatement.

Dans La Maison du Grand Fauconnier se trouve le Musée d’Art Contemporain (fermé) contenant de nombreuses œuvres d’Yves Brayer. Je m’amuse à photographier les pigeons à côté d’un faucon de pierre.

Dans la Maison Prunet voisine M. Prunet, le propriétaire a découvert en 1866, dans la maçonnerie, un curieux manuscrit le Sort des apôtres caché de l’Inquisition qui pourchassait cathares et autres hérétiques, mais aussi les sorcières.

Scène de chasse

Une chasse est représentée sur la façade de la Maison du Grand Veneur mais aussi des têtes aux bouches ouvertes criant d’effroi, des femmes protégeant des enfants. Une hypothèse proposée serait que les chiens symboliseraient les dominicains de l’Inquisition (domini canes) . la scène de chassez deviendrait alors une chasse à l’homme, à l’hérétique….

Nous déjeunons au Bistrot Cordais au bas de la ville place de la Bouteillerie en face du départ du petit train touristique. Sur la place, terrasse de café de village classique, à l’arrière, dans un jardin une belle terrasse panoramique sur la campagne. Service sympathique, efficace, carte simple, pizzas, salades et quelques plats chauds. Nous commandons du chou farci et une cuisse de canard confit. Crème brûlée et panacotta.

Après un petit tour en voiture autour des fortifications, je rejoins le Jardin du Paradis. Le chemin du Paradis n’y conduit pas du tout mais arrive en haut du puech. Mauvais plan : le Jardin se situe en bas !

jardin du paradis : fontaine

Le Jardin du Paradis est un endroit délicieux. Il n’est pas grand et se parcourt assez vite. Les bancs dans tous les coins sont dédiés à la flânerie, la conversation, la lecture ou la méditation et en font un endroit très spécial. Mention spéciale au transat en lamelles de bois à l’ombre d’un grenadier de Provence. Les grenade, fin septembre ont explosé et offrent leurs grains rouges au regard. Poiriers et pommiers en espalier bordent une allée.

Miscanthus d’un côté espaliers en face

La tentation du Jardin d’Eden ce sont les figues violettes. Certaines au sol sont écrasées d’un beau rouge. Cela ne se fait pas de cueillir et de manger dans un jardin d’agrément surtout dans le Jardin de paradis. Quelle chute m’attend ? Autre délice : celui de l’eau qui s’écoule d’un seau au suivant, aligné en rang sur une rampe : fontaine originale ! Ou trois vasques circulaires où croissent des papyrus. Un bassin carré agrémenté de statues métalliques. Un minuscule jet d’eau égrène des perles d’eau dans un gargouillis aimable. Cachés, des hamacs, on pourrait passer toute l’après-midi dans ce jardin.

Castelnau de Montmiral

Castelnau de Montmiral place des Arcades

Castelnau de Montmiral est comme Cordes une bastide fondée par Raymond VII en 1222 pour fortifier ses terres dans ses luttes contre le roi de France et ses Barons du nord. Juché sur une butte, c’est un très bon point de surveillance sur la campagne et la forêt. Castelnau n’a pas eu le développement et la prospérité de sa jumelle. Ses maisons de pierre sont plus modestes, de belles maisons mais pas de palais somptueux. La Place des Arcades au centre du bourg concentre la vie du village : cafés, restaurants et office de tourisme qui m’offre un plan avec une promenade balisée que je suis. Je cherche les curiosités comme le Pilori au coin de la place, et les rues aux noms amusants rue des chiffonniers, rue Cahuzac…

Le village n’est pas grand, j’ai le temps d’en faire le tour et même deux fois puisque je suis partie dans le mauvais sens !

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Cordes sur Ciel – Castelnau de Montmiral »

  1. Je suis allée deux fois à Cordes-sur-Ciel. J’y ai passé la journée à chaque fois, si l’on veut faire toutes les ruelles, il faut bien ça. J’ai visité aussi le jardin, très agréable et reposant.

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