BULGARIE

Une belle histoire d’amour à Bourgas puis Istanbul !
Charme des Balkans , mosaïque de religions, de traditions, de langues dont l’autrice nous restitue la musique avec le Grec et le Turc qui se mêlent au Bulgare – le roman est traduit du Bulgare – mais que la traduction française occulte.
A la naissance de Miriam, la Bulgarie vient juste d’être indépendante et de sortir de l’Empire Ottoman. Ahmed, son amoureux arrivera plus tard d’Albanie sur une charrette. Imbrication des communautés qui se définissent par leur confession qui ne peuvent s’unir par le mariage.
Ahmed, le musulman, et Miriam orthodoxe ne peuvent vivre leur amour. Miriam est maudite par Théotitsa, sa mère, elle devient « la putain turque » stigmatisée dans toute la ville, elle perdra aussi sa sœur tant aimée qui ne lui parlera plus. Miriam est une femme forte, ardente, un peu sorcière. Elle ne se laisse pas intimider. Ahmed et Miriam fuient donc la ville provinciale pour Istanbul, la Ville. Dans l’anonymat de la grande ville ils trouveront un foyer, élèveront leurs deux enfants avec la complicité bienveillante de leur voisine. Cruauté du sort : Ahmed, phtisique va mourir et la jeune femme sera démunie, rejetée parce que chrétienne. Ils connaissent la misère. La vie n’est pas facile pour une jeune veuve avec deux enfants. Miriam croit trouver une solution en abandonnant l’aîné dans un pensionnant militaire de la Turquie kémaliste. Choix douloureux!
La vie n’est pas simple pour les femmes des Balkans : même très fortes comme Miriam et avant elle pour sa mère Theotitsa. Indépendante, douée d’une imagination étonnante, presque sorcière, Miriam tente suivre sa voie, son amour. Elle paie le prix fort.
J’ai beaucoup aimé le soin et la poésie que l’autrice apporte pour décrire le quotidien des femmes : lessives, repassages, pliages, dignité de ces vêtements raides, des robes noires, soin aux reliques des enfants morts – petits habits pliés dans le coffre interdit. Evocation de l’enfance, intimité des deux soeurs et courage et débrouillardise de Haalim, le fils de Miriam.
J’ai repéré ce roman à sa sortie et ton avis confirme qu’il a tout pour me plaire. Je n’ai plus qu’à attendre qu’il soit disponible dans ma bibliothèque !
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Déjà noté chez d’autres blogueuses. Tu confirmes qu’il est à lire.
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@Aifelle : confirmé !
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Ce passage du pensionnat est d’une tristesse ! J’avais presque les larmes aux yeux en le lisant.
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@nathalie : déchirant! mais attention à ne pas spoiler!
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A la bibli … à l’équipement, faut pas être pressé. Mais j’ai à lire bien sûr, tu t’n doutes.
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je l’ai noté au passage sur un autre blog et tu confirme un avis positif tant mieux
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@Dominique : belle lecture!
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Je suis si heureux de trouver un nouvel avis positif sur ce livre (ce qui ne m’étonne pas !). J’ai également beaucoup aimé ce titre, il y a en effet des passages extrêmement forts (tout à fait d’accord avec celui sur le pensionnat).
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@patrice : merci de m’avoir fait connaître ce livre qui m’a enchantée
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