CARNET PROVENCAL

Notre gîte, chemin de Rousset dans le XIIIème arrondissement est situé dans les hauteurs de Marseille, dans une campagne qui s’urbanise anarchiquement. De la rue, impossible de deviner qu’en contrebas, sous le canal des eaux de Marseille, de jolies maisons avec piscine et jardins ont été construites derrière des ateliers ou petites usines. Il faut d’abord franchir un portail (digicode) descendre une allée privée, arriver sur une placette, ouvrir un autre portail (télécommande) pour arriver à notre gîte, studio mitoyen de la maison des propriétaires. Il y a une piscine pas franchement de saison. La vue sur Marseille est fantastique. Le studio est tout neuf, « intelligent » pilotable du smartphone de notre hôte, climatisation réversible, même les plaques à induction. Le décor est contemporain, sobre, de bon goût.

Les magasins sont éloignés d’un bon kilomètre : longer le chemin du Rousset agreste, descendre le chemin de la Longue Bastide toujours calme et campagnard. Il débouche brusquement sur les hauts immeubles, Lidl et Casino, leurs parkings dans un environnement plutôt déshérité. Le contraste est saisissant.
Il faut maintenant s’en remettre au GPS, être très attentives pour ne pas rater une indication. Le trajet continue vers le Vieux Port par des petites rues tranquilles, des quartiers pavillonnaires, des barres et tours mal entretenues, voies rapides, puis un autopont des passerelles suspendues. On se croirait au Caire dans cette circulation hors-sol entre des bâtiments sans grâce. La voie rapide débouche sur une construction géante très bizarre, peinte d’un bleu vif agressif surmonté d’une structure ovoïde: c’est l’Hôtel du Département des Bouches du Rhône de William Alsop j’imagine un bateau, voilier géant ou paquebot.

A nouveau le GPS nous conduit dans un labyrinthe de rues étroites, avenues haussmanniennes, front de mer contemporain à la Joliette. Arrivées sur les quais, attention à ne pas s’engager dans le tunnel ! Un peu plus loin un ferry rouge de Corsica Ferries appareille vers la Corse, la Sardaigne ou même l’Algérie ? je reconnais le bâtiment entouré d’une résille de béton : c’est bien le Mucem. Inaccessible, bordé d’une voie rapide. Il existe bien un parking souterrain, mais pas sympa pour Dominique qui compte rester dans la voiture. Par chance elle trouve une place Rue Saint Jean juste au débouché sur le Vieux Port.
tu vas me rappeler de bons souvenirs!
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Mais ce suspense…. L’arrivée à Marseille peut être grandiose ou passer par d’interminables routes et autoroutes…
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Pour nous plutôt la deuxième solution!
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Je me souviens d’une arrivée à Marseille un peu compliquée où il ne fallait jamais baisser l’attention, sous peine de se retrouver on ne sait où. J’avais beaucoup aimé le Mucem et le vieux port. J’ai regretté de ne pas pouvoir y rester plus longtemps.
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On dirait « Bienvenue en terre inconnue » ! N’exagères-tu pas un peu quand tu compares avec Le Caire ? Ah ah ah Ne serais-tu pas un peu trop influencée par certains clichés que font circuler les médias ! j’attend la suite avec impatience 😉
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@philfff: Le Caire c’est à cause de l’autopont et du stress dans la circulation dans les voies rapides où on ne comprenait rien aux injonctions du GPS . J’aurais préféré prendre le métro mais depuis le gîte c’était beaucoup trop loin.
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Ah! cette passerelle suspendue qui passe au ras des premiers étages des immeubles, l’Enfer ! Des années de lutte pour sa suppression et elle est encore là ! Oui, le Caire ! Evidemment, ce n’est pas un comparaison flatteuse quand on parle de circulation !
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