Jean Hélion – La prose du monde au MAM de Paris

Exposition temporaire jusqu’au 18 août 

Attention! grande rétrospective, prévoir un bon moment et ne pas trop traîner dans les premières salles!

Cette exposition présente un artiste, Jean Hélion (1904-1987) et présente  diverses tendances ayant guidé la peinture au cours du XXème siècle. 

1929-1939 : De la forme à la figure, art Abstrait

Composition orthogonale

Hélion rencontre Théo van Doesburg fondateur de De Stijl et Mondrian il fait partie du groupe Art Concret selon lequel « rien n’est plus concret qu’une ligne, une couleur, une surface » utilisant les couleurs primaires et les les lignes verticales et horizontales

Tension rouge

1932 -33 , il devient proche de Calder et de Arp. Cette proximité est sensible dans le tableau Equilibre avec le balancement en écho aux mobiles de Calder. On constate un infléchissement des lignes qui deviennent courbes les volumes suggérés dans les Compositions qui se complexifient et les teintes qui se diversifient. 

Composition

Progressivement on perçoit dans les Figures un retour du figuratif. 

Figure tombée 1939

La Figure tombée est la dernière œuvre abstraite d’Hélion correspondant, selon le cartel, aux désillusions de l’artiste : la Chute de l’Abstraction

1939 -1951 ; Entre réel et imaginaire. 

Cycliste

Hélion imagine une série de personnages souvent portant chapeau et parapluie qui semblent sortis d’une bande dessinée.

Homme au parapluie femme à la fenêtre

les couleurs vives font leur retour, surtout les rouges. Articles obsessionnels de l’artiste, les chapeaux, parapluies, mannequins pour des personnages encore très cubistes et rigides.

Les Salueurs 1945

Avec les Salueurs le mouvement devient plus fluide. En 1946 les roses et les bleus font irruption avec de nouveaux thèmes : des nus féminins avec des ombres et des reflets sur les chairs suggérant les volumes

A rebours

1950-1967 Le parti-pris des choses

la voiture de fleurs et le boucher

les sujets et les styles se diversifient faisant prendre une tournure radicale . Natures mortes, citrouilles, chrysanthèmes, anémones, choux sont de nouveaux thèmes avec des vanités, des paysages. J’ai du mal à reconnaître la parenté avec les peintures antérieures dans son souci du détail, du réalisme dans les couleurs.

le Studio : atelier du peintre

L’immense Triptyque du Dragon résume l’ensemble de son œuvre : au centre dans l’atelier du peintre, se trouve en bonne place L’équilibre (1933), un homme au chapeau à la joue rouge (1943) , dans la vitrine, un mannequin masculin rappelle toute les mannequinades récurrentes dans l’après-guerre, on reconnait aussi son cycliste. A gauche, c’est une scène de café. 

Triptyque du dragon

1968 – 1980  – Quartier libre

mai 68 marque un nouveau tournant dans la peinture d’Hélion qui apprécie le tohu-bohu euphorique, ravive ses convictions politiques et apporte couleur et fantaisie à sa peinture

Choses vues en mai

De nouvelles teintes font irruption, des scènes pleines d’humour se déclinent en couleurs vives. Des chevalets sont déménagés à dos de personnages dansants….

Au beau milieu de l’exposition, un espace de projection permet de visionner des séquences où le peintre s’exprime, parfois seul parfois en compagnie d’autres artistes. Prévoyez du temps pour l’écouter!

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

16 réflexions sur « Jean Hélion – La prose du monde au MAM de Paris »

  1. Merci pour cette participation au « Printemps des artistes », c’est un bel article, qui donne envie de voir l’expo ! Je ne savais pas qu’Hélion avait eu des phases tellement différentes. Je ne connaissais que ses tableaux proches de Fernand Léger. Ses oeuvres plus tardives me plaisent !

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  2. ha mais je ne connais pas, mais ce que tu présente me plairait bien, cela m’a l’air riche! Et comme je dois ‘affronter’ paris d’ici un mois ou deux, ça devrait pouvoir se faire!

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    1. @pourquoi »affronter » Paris? Tu as tout ton temps avant les JO. Il y a des chantiers la circulation est parfois difficile mais en train et métro on se débrouille bien et il y a plein d’expositions passionnantes Théodore Rousseau Brancusi Helion l’impressionnisme à Orsay tu peux prévoir large

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      1. _^Merci des idées, j’ai mis des guillemets à affronter quand même.. En fait j’y vais d’abord pour un opéra, je case un musée si je peux;

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  3. Je suis comme Dominique, assez hermétique à cette peinture-là. Pas grave, si je vais à Paris j’en trouverai facilement une autre.

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  4. Merci infiniment pour cette visite. Je comptais me faire une double visite en mai, Beaubourg et le Musée d’Art Moderne. Je sais à quoi m’attendre … avec Brancusi et la BD à tous les étages. Au Musée d’Art Moderne j’avais beaucoup beaucoup aimé Zao Wou-Ki.
    Bise, douceur et sourire, Miriam.

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