Marseille – La Vieille Charité et le quartier du Panier

CARNET PROVENCAL

le panier

Itinéraire p. 34 à p. 50 du petit guide Hachette Marseille et ses Calanques. (Quartier 2)

Ce petit guide est tout à fait pratique avec ses petites cartes à l’échelle du quartier, très petit 10.5×15.5 cm vraiment un format de poche avec des explications claires.

J’ai très présentes à l’esprit les lignes le Prologue  Rue des Pistoles vingt ans après de Total Khéops d’Izzo et je vais mettre mes pas dans ceux de Fabio Montale  qui gravit les marches de la Montée des Accoules puis la Rue du Panier,

Dominique a retrouvé une place de parking (payant) rue Saint Jean et je monte dans la colline, par des rues en pente et des escaliers. Je débouche sur la Place du Lenche qui est aussi en pente. C’était l’emplacement de l’ancienne agora grecque. Une plaque commémorative rappelle que l’ancien quartier Saint Jean, la « Petite Naples » fut détruite par les Allemands en février 1943, 1500 immeubles rasés, les Juifs déportés. Les murs des petites rues sont bien décorées en Street Art. J’ai bien aimé la fresque peinte sur un coin ; sur un mur on reconnait les quartiers de Marseille et ses monuments emblématique, sur l’autre mur la fameuse partie de cartes de Pagnol.

La partie de Cartes

Du Street-Art, il y en a partout, rue du Refuge, Rue des Repenties qui rappellent un couvent qui « soignait les brebis galeuses » prostituées ou femmes adultères. J’arrive enfin rue des Pistoles, chez Lole…

La Vieille Charité

Tout près, la Vieille Charité  et retrouve Izzo :

« Je passai devant la Vieille-Charité, le chef-d’œuvre – inachevé – de Pierre Puget. Le vieil hospice avait hébergé les pestiférés du siècle dernier, les indigents du début du siècle, puis tous ceux que les Allemands avaient chassés de chez eux après l’ordre de destruction du quartier. Il en avait vu de la misère. Il était maintenant flambant neuf Sublime dans ses lignes, que la pierre rose mettait en valeur. Les bâtiments accueillaient plusieurs musées, et la grande chapelle était devenue un lieu d’exposition. Il y avait une librairie, et même un salon de thé-restaurant. Tout ce que Marseille comptait d’intellectuels et d’artistes venait s’y montrer, presque aussi régulièrement que moi j’allais à la pêche. Il y avait une exposition César, ce génie marseillais qui a fait fortune en faisant des compressions de tout »

Œuvre de l’architecte marseillais Puget (1620-1694) que je connaissais plus comme sculpteur. La Vieille Charité correspond à un projet hospitalier et carcéral . En 1640 le Conseil de Ville décide, selon la politique royale de « grand renfermement des pauvres » de rassembler dans un lieu propre les pauvres natifs de Marseille. La chapelle d’inspiration romaine (Puget voyagea en Italie) a été remaniée au deuxième Empire. Le Corbusier la fit classer aux Monuments historique et s’en inspira pour sa Cité Radieuse. Calme d’un cloître bordé de trois étages d’arcades, de moins en moins hautes vers les étages supérieurs.

Un centre de poésie avec une bibliothèque est installé au rez-de-chaussée tandis qu’au premier se trouve le Musée des Antiquités méditerranéennes. Antiquité égyptiennes et grecques. Tentant.

Je ne fais qu’une rapide incursion dans la section égyptienne où se trouve la Collection Clot Bey – Antoine Barthélémy Clot, médecin à l’Hôtel-Dieu de Marseille démissionna de dépit de ne pas avoir obtenu la promotion qu’il pensait mériter, partit en 1825 en Egypte où il resta jusqu’en 1849. Il y soigna Mehmet Ali, créa un Conseil de santé et une Ecole de médecine, introduisit la vaccination et lutta contre une épidémie de peste. Pendant son séjour en Egypte il réunit une belle collection qu’il fit don à la Ville de Marseille. Les antiquités sont très bien présentées, on se croirait à l’intérieur d’un mastaba. Je suis la seule visiteuse et la dame me fait les honneurs des vitrines.

Malheureusement il me faut négliger les antiquités grecques ou du Proche-Orient. Je veux garder du temps pour flâner dans le quartier du Panier.

Rue du Petit-Puits, de nombreuses boutiques de savons, santons des galeries chics. Place de Lorette un mur est tout écrit.

Street Art au Panier

Je cherche l’Hôtel-Dieu et tournicote dans les rues, un vrai labyrinthe malgré le plan du Guide Hachette. Le clocher des Accoules me sert de repère, je trouve enfin la Montée-des Accoules  et le Préau des Accoules : dans le collège des Jésuites (1702) on installa en 1863 le Musée des enfants où se déroulent en ce moment des animations, il y a également une exposition qui leur est destinée : « Elles ! les femmes artistes » mais les visites libres sont après 16 h.

Hôtel dieu

Au pied de la Montée des Accoules, que je redescends je trouve enfin l’Hôtel-Dieu monumental transformé en Palace Continental. Près de la grille je remarque le buste de de Honoré Daumier (né à Marseille en 1808). Il domine la grande place Villeneuve Bargemon qui descend par paliers successifs jusqu’au Vieux Port. Je trouve la Maison Diamantée avec son bossage à pointe et l’Hôtel de Ville Louis XIV

L’Hôtel de Ville

Le Musée des Docks Romains est fermé.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

9 réflexions sur « Marseille – La Vieille Charité et le quartier du Panier »

  1. J’ai habité plus de 10 ans dans ce quartier. Je les connais les ruelles et les places, la citerne, etc. Il y a des billets sur les collections de la Vieille Charité sur le blog, si tu veux te faire une idée.

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  2. Le roman que je viens de terminer évoque la destruction du quartier Saint-Jean en 1943. J’aimerais bien retourner à Marseille, la seule journée que j’y ai passée il y a quelques années a eu le goût de trop peu.

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      1. « Un monde à refaire » de Claire Deya. J’en parle la semaine prochaine. Je voulais faire un billet hier, mais mon ordi m’a fait défaut … je l’ai récupéré hier soir.

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