Arrivée à Corbara – Gite de l’Alfinu

CARNET CORSE 2024

L’arrivée sur Bastia

Vol

Grève des contrôleurs aériens annoncée hier, vendredi, vers 14 heures. Les valises prêtes, je viens d’imprimer cartes d’embarquement et étiquettes des bagages. Partirons-nous ? Air France ou plutôt une IA m’informe que le vol est prévu mais qu’une annulation de dernière minute est toujours possible.

Le vol AF 7592 décolle à 7 heures, pour prendre de la marge nous avons commandé le taxi à 4h15 et réglé le réveil sur 3h35. Evidemment, impossible de dormir, je me réveille toutes les demi-heures et tripote mon téléphone pour m’assurer qu’un SMS fatal n’est pas arrivé.

Air France n’a rien annulé. Ce n’est pas le cas de Transavia qui n’a pas prévenu les voyageurs désorientés. Pour nous, tout se passe comme s’il n’y avait pas de grève. Départ ponctuel. Durée du vol 1h20 par beau temps. Dominique avait payé un supplément pour avoir un siège au premier rang pour étendre ses jambes. Elle obtient 8C, une place tout à fait ordinaire sans supplément mais on nous propose les 1D 1E 1F libres. Voyage parfait !

Hertz canalise la queue entre des rubans élastiques. Nous avons le voucher, mais il faudra attendre près d’une heure pour avoir la clé d’une FIAT 500 électrique noire. Il va falloir s’adapter. En attendant comment la démarrer ? Nous faisons appel aux passants, sans succès. Un mécanicien de Hertz ne réussit pas plus, il change la pile de la clé et décide de nous donner une autre FIAT 500 verte qui elle démarre. Nous quittons le parking à 11h30, trois heures après l’atterrissage.

De Bastia-Poretta la grande route d’Ajaccio T20 suit le cours d’un petit fleuve, le Golo. Itinéraire touristique, mais nous avons la tête ailleurs : il faut apprivoiser la voiture électrique, automatique de surcroit, et surveiller les limites de vitesse dans les villages.

A Ponte-Leccia, la T20 continue vers Corte et Ajaccio tandis que nous poursuivons vers le nord sur la T30 vers l’Ile Rousse et Calvi en suivant le ruisseau Ostriconi.

Lama – arche

Village médiéval de Lama – quittant la grande route, nous nous aventurons dans la colline et découvrons Lama accroché à la pente. Il faut laisser la voiture au parking, gravir un escalier qui arrive au centre du village à des ruelles pavées surmontées d’arches. De gros palais italianisants surprennent dans cet environnement rural. En cette saison roses trémières et bougainvillier fleurissent avec des végétaux plus exotiques. Un groupe de maison abrite des chambres d’hôtes, le tourisme de randonnée a revivifié le village déserté par l’exode rural.

La côte et la mer en face des Agriates

Arrivée à l’Ile- Rousse : l’énorme hypermarché Leclerc nous offre toutes les courses de base pour la semaine. Au menu du pique-nique sur le parking, face à la mer : pâté de sanglier et pain frais.

Corbara est juste au-dessus de l’Île Rousse. Le village s’étale de 170 à 220m à flanc de montagne dominé par un château s’appuyant sur le socle rocheux. Le Castel de Corbara de Guido de Sabellis (IXème s).

la terrasse du gîte l’Alfinu

 Notre gîte est situé en haut du village dans le hameau de Pietralta juste en face d’un piton rocheux coiffé par un édifice qui ressemble à un château et que nous prenons pour le château de Guido. La vue de la terrasse est tout à fait extraordinaire : la mer semble toute proche. L’île Rousse et son phare, le port avec le ferry rouge de la Corsica sont à nos pieds, non loin une belle plage de sable. Les lauriers roses ont été taillés pour ne pas éclipser la mer. Les rosiers sont fleuris ainsi que la Lantana orange et un éclatant buisson de géranium rouge. La table rectangulaire à l’ombre du balcon de l’appartement des propriétaires nous permettra de déjeuner et dîner dehors. Sur un plancher de bois deux chaises longues en tek complètent le décor.

L’appartement est très bien équipé. Décor contemporain murs blancs, meubles laqués gris taupe, canapé blanc, table grise. Sets de table, grille-pain et bouilloire rouges .Vaste chambre avec une grande armoire, penderie et nombreux cintres. La tête de lit en bois a un mécanisme astucieux avec des tables de nuits qui s’encastrent dans le coffre, toujours harmonie taupe et blanc.

Tout est parfait.

Corbara A Nunziata

A la découverte du village de Corbara : la grande église A Nunziata (1685) est baroque. Son fronton avec ses volutes est presque espagnol, son haut campanile est décalé. Si l’extérieur est sobre, quand j’entre je suis surprise par la magnificence de l’autel en marbre blanc souligné par des bordures crémeuses qui semblent dégouliner sur la pierre colorée. Nuage de marbre de Carrare, angelots en prière, en adoration ou musiciens. La blustrade de marbre blanc porte elle aussi des putti potelés. Le plafond du chœur est bleu et doré, trompe-l’œil d’un ciel nuageux où trône Dieu entouré d’angelots voletant. Luxe baroque dans un si petit village.

Choeur baroque!

Le Musée du Trésor est fermé. Mais le village en est très fier : de grandes photos « 20 ans du Musée » sont placardées sur le mur qui longe la route. Ornements liturgiques, aubes chasubles…

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

5 réflexions sur « Arrivée à Corbara – Gite de l’Alfinu »

  1. Ah ! Enfin ! Nous sommes en Corse ! Il est bien beau ce village, sont-ce des géraniums que l’on voit au premier plan ? Avec l’albizzia à coté on dirait le sommet d’un jacaranda. Ah les voitures électriques corses ! elles ne dérogent pas à la réputation de l’île : elles ont du caractère ;)) On attend la suite mais attention hein, doucement le matin et pas trop vite l’après-midi…

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  2. @philfff: géraniums champions!
    Oui bien sûr on ira doucement pour cause d’économie d’electricité. Oubliés les longs périples dans l’intérieur pour des randonnées en montagne ! La visite de Corte qui était au programme la route côtière entre Cavi et Ajaccio

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