CORSE 2024

Nous sommes si bien sur notre terrasse de Corbara que nous y retournons déjeuner.
L’après-midi sera consacrée à l’exploration du village et de ses sentiers.
La Boucle de Carbunghja (3.5km, 1h30, 170 m de dénivelée) propose de découvrir le patrimoine de Corbara. Le départ du sentier se trouve à quelques dizaines de mètres du gîte, bien signalé par un poteau portant une flèche jaune. Le chemin empierré et fleuri de chardons mauves descend sous les ombrages de petits chênes verts et conduit à une fontaine qui coule en permanence. Le bassin de pierre est empli d’une eau verte.

Après la fontaine la pente est moins rude. Je suis le balisage jaune et bleu et arrive presque au niveau de la mer dans un lotissement de maisons neuves avec piscines : Carbunghja, pas palpitant ! Il faut alors remonter tout ce que j’ai descendu, au début sur le goudron, c’est rude. Etrangement, quand la route devient piste puis sentier, même avec une pente plus raide, c’est plus facile. Je gagne la petite chapelle blanche cubique Pierre et Paul dans un virage à l’entrée de Corbara. Le sentier s’élève droit vers le sommet du village, passe devant la grande maison blanche avec son pigeonnier, un palazzo, un sentier plat me conduit ensuite dans des ruelles entre les maisons accrochées à la pente. Enfin un escalier va à la Chapelle des Sept douleurs qui se dresse à contre-jour presque noire sur un ciel pommelé. Fermée. Le sentier de crête va aux ruines du Château Guido. Je croyais que l’imposante construction face à notre gîte que je dessine chaque matin, où Paoli, furieux de n’avoir pas pu prendre Algajola, avait décidé la fondation de l’Île Rousse était le Château Guido. Pads du tout. Les ruines sont au sommet d’une autre colline, au-dessus de l’impressionnante A Nunziata qui s’impose dans le paysage.

L’ »épicerie-dépôt de pain » est sur le versant opposé, assez haut ; sur une ardoise sur le bord de la route on peut lire la liste des plats cuisinés aujourd’hui avec un numéro de téléphone. J’appelle : « Reste-t-il du pain ? -Oui, de la baguette, mais je n’ouvre qu’à 17 heures » Il est 16h40, je renonce à la baguette.
Excellente surprise : notre hôtesse nous offre le chargement de la FIAT. Elle nous a prises en pitié, coincées sur la terrasse. Ce n’est pas une punition, mais quand même. J’appréhendais la manœuvre, simplissime encore. La fiche correspond à n’importe quelle prise de la maison. Mais la durée de charge est impressionnante : 8h11 alors que le compteur affiche déjà 65 %. Charger la nuit nous convient très bien. Il faut une prise accessible dans le garage et un propriétaire consentant. Oserons-nous nous rebrancher une autre fois ?
Ce soir la visibilité est très bonne. On distingue les côtes niçoises à l’horizon.