Sartène et plage de Campo Moro

CARNET CORSE 2024

 

Sartène : escaliers arches petits ponts

Pratique : le parking du Casino est parfait à l’entrée de la ville

L’Office de Tourisme se trouve sur le Cours Sœur Amélie : on y trouve des plans et audioguide pour la visite de la ville individuelle.

 

En face de l’Office de Tourisme, une succession de « petits escaliers »(dixit l’hôtesse de l’Office) conduit au Musée. Ces escaliers sont raides, leurs marches bien hautes. On monte l’équivalent de 5 ou 6 étages avant de parvenir au Musée. Sartène est une ville bien pentue.

Le Musée archéologique est un bâtiment moderne construit face à la pente. A première vue, il paraît tout plat. Comme toutes les maisons de Sartène il est adossé à la montagne et les salles d’exposition se déploient sur plusieurs niveaux. Le panorama de la terrasse s’étend très loin.

Les collections sont présentées chronologiquement, les explications sont détaillées et très intéressantes.

Chronologie :

Néolithique ancien (5800 -4800 av.JC) –  les premiers paysans – l’économie est basée sur l’élevage avec introduction de nouvelles espèces : porcs, moutons, chèvres. On note le marronnage de certains animaux domestiques qui retournent à la vie sauvage, les porcs deviennent des sangliers, moutons, des mouflons. On a retrouvé des colliers de coquillages ainsi que des silex et des pointes d’obsidienne. La poterie est fine et décorée.

Néolithique moyen : (4800- 3800 av.JC) l’habitat fut construit en matériau périssable

Mais on a retrouvé une architecture en pierre monumentale : coffres mégalithiques, dolmens et menhirs. Des taffoni ont servi à inhumer les défunts.

Néolithique récent (3800-3000av.JC) l’obsidienne du Monte Arci démontre des contacts avec la Sardaigne. Un outillage de pierre taillée lié à cette obsidienne est présenté. Certaines flèches sont très finement taillées, c’étaient des objets de prestige. Domestication des céréales : faucilles avec lames d’obsidienne collée, meules pour la mouture des grains mais aussi des glands et le concassage de roches argileuses et préparation de minerai de cuivre.

Figurine néolithique

Des statuettes représentant la déesse-mère.

Dans un abri sous roche on a retrouvé de la vannerie, des paniers et des noyau d’oléacée montrant une arboriculture embryonnaire.

vannerie néolithique

Néolithique final : chalcolithique : travail du cuivre présent en Corse, pointes de flèches, fusaïoles des métier à tisser.

Age du Bronze (2000-1600av.JC) habitat perché et construction de tours en pierre sèche (analogues aux nuraghe de Sardaigne) abris funéraires dans les taffoni mobilier en céramique.

Age du fer (800-259 av JC) abris sous roche aménagés, matériel métallique, armes en bronze et fer, chainettes, pendentifs. Perles de verre et d’ambre de provenance lointaine.

Antiquité Romaine : tête d’Atis

Période médiévale

 

L’Exposition Aldila / Présente les rites funéraires et l’expression du sacré. Mais après avoir examiné en détail les collections permanentes cela fait un peu redite.

La Dame de Bonifacio( 6500av JC)est un des premiers témoignages de solidarité dans la Préhistoire : petite, menue, paralysée d’un bras présentant une pathologie dentaire, elle n’aurait pas pu survivre à tous ces handicaps sans la solidarité du groupe ou de la famille.

Statue-menhir armé

Les statues-menhirs sont impressionnants, très expressifs,

 

Vieille ville de Sartène

Eglise de Sartène

Je descends d’autres escaliers aux marches de granite. Les rampes métalliques sont bien utiles. Les ruelles sont enjambées par des arches et des petits ponts qui relient les premiers étages des maisons entre elles. J’arrive Place de la Libération avec l’Eglise Santa Maria (1766) et l’Hôtel de Ville. Le granite confère aux constructions de Sartène une grande simplicité et un aspect austère. En revanche, les terrasses, les marchands, les passants à l’ombre des ormes et des palmiers, donnent une impression d’une gaie animation.

Derrière l’Hôtel de Ville, le quartier Santa Anna est médiéval avec ses étroites ruelles encombrées par les tables des restaurants, les étals des marchands de souvenirs et la foule des badauds. Pour prendre des photos des rues pittoresque, il faut attendre son tour. Un « passage » est fléché : c’ »est une boutique. Une « échauguette » est signalée, suivant la flèche j’arrive dans le jardin d’un restaurant. L’échauguette se voit mieux de la route T40.

 

La suite de la journée sera balnéaire. A Propriano, il y a une série de plages. Nous évitons la ville pour prendre la petite route D121 vers l’aéroport Tavaria que l’on dépasse pour la plage de Portiglio qu’on entraperçoit derrière une résidence qui a dressé le long de la route une palissade de planches grises infranchissable. Seule une petite allée sableuse permet d’y accéder.

La D121 monte dans la colline nettement au-dessus de la plage dans le maquis touffu ou sous de hauts oliviers jusqu’à un village en hauteur puis au Belvédère sur le Golfe de Valinco.

La petite station balnéaire de Campo Moro s’aligne le long d’une merveilleuse plage de sable très blanc très fin. Eau cristalline, turquoise ou bleu lagon. Quelques touffes de posidonies font des taches plus foncées. A chaque extrémité de la plage : des restaurants ? A l’entrée du village, des tables sur des estrades sous des toits. A la sortie le Restaurant des Amis occupe une grande maison avec une terrasse à l’étage. Une petite digue abrite un   port de pêche. Seulement trois bateaux s’y balancent. Quelques bateaux de plaisances sont dispersés face à la plage.

C’est la première plage surveillée que nous voyons depuis notre arrivée. Il y a plus de surveillants que de baigneurs. Entre midi et une heure, j’ai tout juste rencontré un  couple de Hollandais debout près du bord. Le vent a failli faire envoler mon bob neuf mais il ne soulève même pas une ride à la surface de l’eau.

Pour rentrer, nous suivons les panneaux Sartène et passons par une toute petite route qui arrive à Grossa devant la Chapelle pisane (enfermée dans son enclos) puis Bilia. Des sites archéologiques sont signalés dans les environs. Nous les visiterons demain !

 

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Sartène et plage de Campo Moro »

  1. Journée bien remplie et bien intéressante ! La Dame de Bonifacio, je t’avoue, me donne la chaire de poule, elle me fait penser à une prisonnière, souffre-douleur d’un groupe quelque peu barbare. Bon passons.

    Nous ne savons pas cette fois-ci ce que vous avez dégusté: Alors ? sanglier ou mouflon ? à moins que vous ne vous êtes contentées de coquillages 😉 A + !

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