Exposition temporaire jusqu’au 8 septembre 2024

Dépaysement total!
Découverte d’une civilisation, d’une histoire, d’une mythologie dont je ne soupçonnais pas l’existence. Je suis perdue, éblouie, bluffée, ahurie. j’en perds même les réflexes habituels : noter sur mon carnet, recopier les cartels. Que noter? Que recopier? Les noms sont si difficiles à lire, je serais en peine de les énoncer de mémoire tant ils sont étranges.

Ce n’est pourtant pas la première exposition d’Art Précolombien que je visite après les musées de San José au Costa Rica, Les Olmèques au Qui Branly, Machu Picchu, Trésor du Pérou au Trocadéro, je subis toujours la même sidération.

Un film introductif nous présente l’empire Mexica qu’on appelait Aztèques. Cette population ayant migré du Nord et fondé en 1325 Tenochtitlan – sa capitale – sur une île sur le lac Texcoco à l’emplacement actuel de Mexico. Ville de 200 000 habitants construite sur l’eau.
L’arrivée de Hernàn Cortès en 1519 mit fin à l’Empire Mexica, conquête et variole ont décimé les populations et Tenochtitlan fut rasée.
Depuis 1978, le Templo Mayor fait l’objet de fouilles archéologiques dont cette exposition rend compte. Avant de découvrir les fouilles, il convient de se familiariser avec la cosmogonie mexica : les deux calendriers qui coïncident tous les 52 ans, représentés sur des disques sculptés, les quatre ères, le récit mystique de l’histoire mexica et ses dieux . Le dieu patron Huitzilopochtli les a guidés par un présage divin : un aigle dévorant un serpent sur un cactus.

Avant d’arriver au temple, le visiteur prend connaissance des divinités principales




tous ces dieux sont représentés sous différentes formes, sculptés dans le grès ou en céramique, sous forme humaine ou animale. Je m’y suis perdue!

Toutes ces divinités doivent être conciliées par des dons et des offrandes. C’est au Templo Mayor que se déroulaient les sacrifices. Sacrifices humains qui ont tant choqué les Conquistadores, ce qui justifiait les atrocités dont ils auraient été redevables. Christianiser ces barbares sanguinaires apparaissait un devoir chrétien. Des poignards en silex décorés permettaient d’extraire les cœurs des victimes. Autosacrifices : des aiguilles d’agaves ou d’obsidienne faisaient couler le sang en offrande.

Sacrifices d’animaux : de véritables animaleries ont été retrouvées dans les fondations du Templo Mayor. Des squelettes d’aigles parés de bijoux ont été enterrés entiers.

La fin de l’exposition montre que la culture mexica reste vivante en syncrétisme avec la foi chrétienne.
Une exposition éblouissante que je vous recommande en ces temps de Jeux Olympiques, j’étais presque seule dans les salles. Visite VIP§
Ah j connais le nom d’une des déesses! mais dépaysement total, tu as raison.
M’étonne pas que le musée était pour toi. ^_^ Les gens sont ailleurs!
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On en avait vu une il ya deux ou trois ans qui était très riche aussi. Je vois qu’il y a tout de même des musées ouverts malgré les JO !
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@Claudialucia : Il y a deux ans c’était le Pérou, sculptures précolombiennes mais loin du Mexique!
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Cette expo à l’air belle en effet ! Dommage je ne suis plus à Paris 😦 Mais avant de partir nous sommes allés voir l’Hôtel de la Marine et là aussi on ne se bousculait pas ! A + !
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@philfff : de l’étage de l’Hôtel de la Marine, la plus belle vue sur la Concorde. Vous y étiez pendant les Jeux?
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Oui bien sûr nous y étions mais hélas, la vue était obstruée par des échafaudages enveloppés de toiles blanches aux couleurs des JO, perdu au milieu de tout ce bazar organisé dépasse l’obélisque. Il faudra donc y retourner ! L’hôtel est un joyau !
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