Exposition temporaire jusqu’au 16 mars 2025

Olga de Amaral est une artiste textile colombienne née en 1932 à Bogota. Elle a étudié à l’Académie des Arts de Cambrook (Michigan) qui s’inscrit dans le mouvement Arts and Crafts et dans l’école du Bauhaus apportant une attention particulière au design et aux arts déco. Traditionnellement les femmes étaient orientées vers les textiles (comme Anni Albers ou Sophi Taeuber avant elle). Avec son mari Jim Amaral, ils fondent une entreprise de textiles décoratifs Telas Amaral.
Dans les années 1960 Olga de Amaral expérimente nombreuses techniques de tissages. Elle incorpore à la laine du lin du coton mais aussi du crin de cheval et même de l’or ou du plastique. Elle expose en 1967 à La Biennale internationale de tapisserie à Lausanne.

Elle souhaite que ses œuvres soient détachées des murs pour être appréhendées comme des sculptures autour desquelles on peut circuler plutôt que des tapisseries garnissant les murs. A cette occasion, une médiatrice (passionnante) évoque la « querelle de Lausanne » opposant les cartonniers et les tenants de l’art textile plus moderne CLICUn autre médiateur, toujours à propos de la biennale de Lausanne fait allusion à l’aspect genré de la tapisserie qu’on associe à un art féminin. Cette visite à la Fondation Cartier a été passionnante grâce aux commentaires très nombreux des médiateurs. De nombreuses visites guidées sont également proposées.

La petite salle du rez-de-chaussée est occupée par les Brumas qui sont des installations suspendues d’environ (190x90cm) en lin, gesso(apprêt) , peinture acrylique et papier japonais. Ce sont des représentation de la pluie fine colorées de motifs géométriques. La série des brumas a déjà été exposée à la Fondation Cartier en 2018 dans l’exposition Géométrie du Sud CLIC que j’avais beaucoup appréciée. Les Brumas jouent sur le volume et sont vraiment à la limite de ce qu’on imaginerait qualifier de tapisserie.

la Grande salle est occupée par des tapisseries monumentales Muro en rojos et Gran muro qui sont des assemblages de sorte de tuiles tissées évoquant les murs de briques ou même les feuilles mortes.

On les a présentées avec de gros rochers d’ardoise pour souligner le lien avec le paysage. Le titre de la section de l’exposition est Tisser le paysage. D’autres oeuvres sont faites de bandes tissées entrelacées ou reliées entre elles enroulées figurant les lianes de la forêt ou même des falaises escarpées

Ces bandes jouent avec la lumière, j’ai pensé à Soulages à cause de cela. strates de textile, lianes…

D’autre inspirations viennent de l’Or des Indiens précolombiens comme l’or des autels baroques des églises. Utilisant d’autres techniques, de bandelettes plus fines pouvant être dorées à la feuille d’or, elle compose des panneaux somptueux : plutôt rouge d’un côté dorés de l’autre

Elle joue aussi avec les traditions précolombiennes, les nœuds qui étaient un véritable code,

Traditions mystérieuses qui garderont sans doute leurs secrets.
Olga de Amaral ne s’interdit aucune matière, ni même la matière plastique, la feuille d’argent ou le palladium…

La dernière salle ressemble à un sanctuaire avec ces stèles dorées d’un côté noires de l’autre : le coton tissé est recouvert d’une épaisse couche de gesso doré ou revêtu de peinture acrylique. La série des Estelas comporte 70 pièces qui évoquent des mégalithes et des sites archéologiques précolombiens.

J’en suis sortie éblouie
un travail très intéressant !
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Quel travail de patience pour obtenir ce résultat spectaculaire d’une vie.
Merci pour ton reportage
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@Remimage : spectaculaire en effet et très varié
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Dès que je peux faire le voyage, j’y vais … heureusement elle dure encore un bon moment.
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@Aifelle : en effet jusqu’en mars! J’espère que tu pourras venir avant !
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@Aifelle : en effet, jusqu’en mars. mais j’espère que tu viendras à Paris avant
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Le textile moi j’accroche pas trop. Faut voir sur place.
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@ Philfff : c’est le textile qui est accroché au-dessus de toi et il est spectaculaire; le Gran Muro faisait 354 m à l’origine, pas specialement un ouvrage de demoiselle
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Ah oui ! c’est du lourd !
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Splendide. Je pense que j’aurais adoré cette expo !
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Comme vous le dites (et avant d’avoir lu en détail votre texte), cela m’évoquait les quipus, ces rassemblements de cordes nouées que les Incas utilisaient pour la comptabilité et peut-être comme une forme d’écriture (dont on a perdu la clé…).
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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@ta d loi du ciné : c’est tout à fait cela mais j’avais oublié leur nom. Merci de le rappeler
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